REPOS
La nature est dans sa période de repos!
L'eau est, cette année, généreuse. Tellement qu'elle va finir par compromettre les futures récoltes ! Avec les pluies de ces derniers jours, les nouvelles plates-bandes de fraises sont presque sous l'eau. En effet, je les avais plantées dans une parcelle (je n'avais que cette possibilité là) qui a ce risque d'inondations. Déjà aux pluies des vacances, l'eau était montée si vite (c'est le ruisseau d'évacuation qui déborde) qu'elle avait soulevée les plastiques de paillage, emportée les bouts des plate-bande. La clôture avait gardé les marques de cette montée des eaux: plein d'herbes et de branches s'étaient accrochées dans les fils et piquets et bien évidement tout à disjoncté.
AVANT L'INONDATION
APRES
Heureusement j'avais prévu le coup et j'ai fait des buttes conséquentes sur lesquelles sont plantées les fraises. Le tout est que l'eau redescende avant de geler par exemple ! Il est impératif que les racines soient ressuyées le plus rapidement possible (maxi 2-3 jours) sinon il y a asphyxie et mort !!! en tous les cas les nappes se remplissent et il y aurait eu de quoi remplir 10 bassins !!!!
(histoire de ce bassin)
Par chance, la tornade des Charlier a boudé mes jardins !
Et puis le repos est aussi pour moi ! En tous les cas dans les travaux de la ferme. Enfin on s'entend par repos, je profite de cette période pour tout remettre d'aplomb: réparer les clôtures électriques, curer les fossés, réparer et organiser le matériel, nettoyer les abords des jardins, évacuer les résidus de récoltes non dégradables (plastiques, ferrailles) et surtout préparer la saison qui arrive.
Il n'était pas prévu que Lucien se fasse opérer d'un tumeur bénigne de la grosseur d'un œuf, entre le conduit auditif et le cerveau. Et surtout rien ne laissait envisager que ça durerait si longtemps. A ce jour, il est toujours en soins intensifs à l'hôpital de la Timone à Marseille. Seulement une heure de visite en fin de journée. Donc tous les jours 240km de voiture; Les horaires des train ne tombent pas dans le bon créneau ! Heureusement la famille de Lucien est là et très très aidante. Les nouvelles sont un peu meilleures et nous sommes pleins d'énergies.
Du coup, j'avance vraiment pas dans mon exploitation. J'espère rattraper tout ça quand tout ira mieux.
Les contrats 2009 seront signés en février et les premières fraises arriveront fin avril début mai.
Le groupe de gestion n'a pas encore décidé de son coût. Il y a beaucoup de travail sur la définition du réel coût du contrat. Trois membres du groupe se réunissent la semaine prochaine! Mais il est sur qu'il y aura augmentation certaine !
Toutes les AMAP qui me soutiennent ont fait leurs assemblées générales. J'ai assisté à 2, seulement. Mais il ressort qu'elles ont toutes le même problème : manque de participation des ses membres. L'AMAP en Dracénie a réussit à trouver une combine pour faire entrer dans le comité de pilotage des adhérents et vraiment c'est super. L'AMAP au niveau individuel, c'est certes des contrats avec les paysans, mais collectivement c'est indispensable que ça fonctionne ! Sinon c'est voué à l'échec ! Chacun doit apporté quelque chose : il faut de la "matière" pour créer, inventer, des énergies neuves etc....Tous, à chacun de notre niveau, nous devons être courageux, pour aller en toute conscience vers cet objectif : garder les jardins qui nous nourrissent le plus près de nos familles. Alors même si vous croyez que vous avez rien à mettre dans l'AMAP si ce n'est vos contrats avec nos paysans, lancez vous ! Vous possédez quelque chose en vous d'unique qui permettra à un moment ou un autre d'avancer un peu plus dans notre objectif.
Le dernier week-end de novembre (juste avant l'opération de Lucien), avec mes amis arboriculteurs en AMAP Daniel et Fred, nous avons animé une rencontre d'arbo-amap à Carpentras. Nous étions environ 25 de la France entière. Et pendant trois jours nous avons pu échanger sur nos techniques de productions, sur nos expériences sur nos AMAP, etc.... Là j'ai eu confirmation de moyens techniques que j'ai commencé à mettre en place pour limiter les effets du gel tardif sur la floraison des pêchers. Et j'ai pu expliqué la façon que nous avons mis en place dans le groupe de gestion pour calculer le prix du contrat, etc...Il en est ressorti de façon très clair, qu'aujourd'hui un vrai fruit (avec du goût et de la diversité) est introuvable et que les conso sont à la recherche de ces fruits.
L'arbo est encore plus soumise à ces aléas climatiques qui bousculent continuellement nos jardins.
En 2008, certains après avoir eu le gel, se sont fait la grêle sur ce qui restait ! Comment voulez-vous qu'ils passent à la saison suivante ? Dans le système actuel rien ne permet de palier à ce genre de catastrophe. Et les prix au kilo sont tellement bas que le paysan ne peut plus "faire des réserves" en bonnes années pour survivre dans des années comme celle-là.
Les AMAP ont un rôle à jouer.
Continuons à construire ensemble pour que nos enfants nous remercient(comme dirait Daniel!)
BONNE NOUVELLE ANNEE
projection du film « Nos enfants nous accuseront » 19/12/2008 Salernes ** 22/12/2008 aux Adrets.... voir l'agenda de l'AMAPD
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