Ma réponse aux évaluations 2009
Depuis quand êtes-vous en contrat avec la ferme ?
*je suis en partenariat avec l'amap en Dracénie depuis l'émergence de mon projet(stimulé par eux !!) fin 2002.
À quoi avez-vous le sentiment de participer ?
*à un mouvement citoyen et militant.
Quelles ont été les réussites de la saison ?
*remplir les corbeilles malgré tout, même si ce n'était pas de ce que j'aurais voulu ! Une saison très courte, la terre s'est réchauffée très tardivement et les gros orages de début septembre ont précipité la fin. La maladie de Lucien (mon compagnon) a une incidence sur mon moral, mes questionnements, mon énergie, et c'est pas fini. Les raisins de table sont entrés en production et je suis très contente sur le choix des variétés (même s'il faut le compléter) et leur échelonnement. J'ai réussi à contenir maladies et herbes, ça m'encourage.
Une variété de reine claude ( d'Oullin) a commencé sa production. Je n'ai pas encore bien saisi la maturité de récolte ! Attendre qu'elles tombent ou comme j'ai fait les récolter un peu ferme.
Les ateliers stimulés par ce calendrier compliqué !!!
Quelles ont été les déceptions de la saison ?
*la mort des pêchers qui représente 6 ans de travail avec tout ce que ça comporte, mais aussi un potentiel de 7 tonnes de pêches étalées sur 2 mois c'est à dire 7.8kg de pêches par contrat par semaine. Un coup violent, une blessure encore ouverte, une remise en question très large.
*une production des fraises plantées en 2009 très aléatoire et de mauvaise qualité (heureusement qu'il y avait les fraises plantées en 2008 qui ont vraiment bien assurées et celles que j'avais plantées l'automne 2008 avec des plants production maison)
*catastrophe sur les pastèques
*difficultés de mener à la récolte les pommes. Bien que normalement en deuxième année de plantation, on ne compte pas sur une récolte.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce partenariat ?
*le "faire ensemble"
Qu'est-ce qui vous plaît le moins ?
*tellement d'intimité de ma part que je suis tout le temps sur l'émotif ! C'est fatiguant, mais tellement super !!!!
Le revenu ?
*le smic ! Et ça c'est vraiment super. Ça me donne beaucoup de courage et de volonté. En 2004, à la première saison, mon revenu était de 416€ !!!
Les salariés ?
*Stéphanie, 4 jours par semaine sur 7 mois et cette saison un complément de salariat en été.
Les ateliers et manifestations sur la ferme ?
*c'est toujours aussi difficile de les organiser, c'est 'mangeur' d'énergie, mais en même temps c'est un partage indispensable et une fenêtre sur le monde extérieur. Il n'y en a jamais de trop.
Continuer le partenariat ?
*oui ! Encore un peu ! Pour aller jusqu'au bout du projet !
Remarques :
*Au dépouillement de cette petite évaluation, j'ai été surpris que peu d'entre vous ont compris ce que veut dire « mort des pêchers » et la difficulté d'une création d'exploitation agricole en arboriculture en bio en amap.
*J'ai été aussi émue par toutes vos bonnes paroles qui me donnent courage et détermination.
*En tous les cas, un énorme merci à Tous. Sans ce 'travailler ensemble', je ne croirais pas en cet autre monde possible. Et même si c'est un soubresaut, il n'empêche qu'il est conséquent.
Ci-joint les quantités distribuées et les résultats de vos évaluations. Je les tiens à votre disposition si vous désirez les consulter pour connaître les réponses aux questions qui ne peuvent être mise en case !!!!
Je vais faire de mon mieux pour être présente à vos assemblées générales.
Je tiens aussi à remercier, à féliciter tout votre travail sur nos amaps, que ça soit au niveau individuel et collectif et plus largement entre les amaps. Nos motivations sont diverses et variées, mais il est vraiment en marche cet autre monde. Je souhaite du fond de mon coeur que nous ayons tous et chacun, le
courage, la détermination d'aller jusque tout au bout de nos convictions, dans le respect, l'amour et le partage.
Pour ma part, avec Sylvain, je suis allée amaper en Lettonie ! Elles sont venues (les Lettonnes) nous rendre visite et elles sont reparties avec plein d'idées, de références et voilà que ça démarre là-bas. Nous repartirons ce printemps finaliser tout ça. C'est URGENCI qui développe un programme d'essaimage dans les pays de l'est entrés dans la communauté. Le financement vient de 'la fondation de France'.
Je participe au niveau national au groupe d'échanges et de travail des arboriculteurs en amap. Nous n'avons toujours pas reçu les petits financements pour nos trois jours de l'an passé, qui permettent de dédommager les voyages et hébergements des participants. Notre deuxième rencontre est prévue fin de
l'année en Alsace.
Ce week-end, avec CREAMAP, nous avons amapé en Corse !! un partenariat est en train de naître avec la coopérative Alimea (7 producteurs de fruits) et nos régions. Nous étions 6 régions représentées et nous avons travaillé pour que ces producteurs labellisés AB restent producteurs. En effet depuis l'engouement des produits AB, l'Espagne et le Maroc ont étendu leurs gammes et entrent aussi sur le grand et tout
puissant marché !!! et nos corses plongent. Tous les efforts mis en place depuis 20 ans se noient pour cette sacro-sainte « économie de marché ».
Ces 'ballades' sont pour moi mes vacances ! Les rencontres que j'y fais sont d'une grande richesse et porteuses de convictions, foi, etc....quand je doute, je pense aux efforts de celui-ci ou de celle-là sur sa terre nourricière. Et vraiment je ne suis pas dans une situation catastrophique. J'aime ce lien entre nous tous, il me nourrit.
Résultat des évaluations 2009
2009-9 Rencontres
Rencontres
Cette saison 2009, il était primordial pour le groupe de gestion que les amapiens (Vous !) viennent plus sur la ferme. Je me suis creusé les méninges pour essayer de préciser les possibilités d'ateliers sur une année. Il a fallu ensuite le mettre sur un papier pour que chaque partenaire puisse formaliser ses possibilités ! Je me suis bien rendue compte que tout le monde n'a pas la même logique ! C'était un peu le
bazar ! Et puis je n'ai pas eu le temps de centraliser vos souhaits et possibilités. Mais ça a eu l'immense mérite d'ouvrir une porte dans vos imaginaires ! Beaucoup d'entre vous se sont questionnés et on participé à un atelier. Le système de
tableaux de Michel est pas mal, même si tout le monde n'arrive pas à "ouvrir" ce truc. C'est vrai que celui qui n'a pas internet......est bien décalé. Je le regrette profondément et suis déçue que la technique ne résout pas tout !!!! moi je suis bien contente de vous avoir reçu sur la ferme ! Bien contente de partager un petit bout de mon quotidien et surtout d'avoir pu vous relier à la terre. Et puis certes le fruits de l'atelier n'est pas du tout négligeable et ouf. Lors de ces ateliers j'ai rencontré des femmes (les plus participantes), des hommes, quelques enfants avec leurs quotidiens, leurs soucis, leurs regards sur la vie.
Une belle fenêtre sur l'extérieur ! Mille mercis. Venez sur la ferme, avec vos enfants, grands, petits, on passe de bons moments sous l'soleil.
Le dimanche 27 septembre, c'est la fête du raisin, ou celle de l'été finissant ou celle de la rentrée ou celle de l'automne !!! en tous les cas ce dimanche-là c'est la fête dans mes jardins. L'opération jus de
raisin consiste à récolter du raisin, à l'écraser (fouler) puis à le presser pour en faire sortir son jus. Vous repartez avec du jus de raisin tout frais !!!! c'est la rigolade assurée. Il faut prévoir sceaux, sécateurs, passoire pour filtrer grossièrement, et surtout bouteilles, bonbonnes, cubi etc.....ça se passera sur le
site du Rondin de 10h à 15h, même par mauvais temps. (j'ai besoin de deux volontaires, le samedi, pour les préparatifs). Certains stérilisent le jus, d'autres le congèlent, je vous invite à partager vos recettes sur le groupe yahoo, pour que chacun s'organise.
La lettre précédente, je vous parlais de ma volonté de fabriquer une serre de multiplication. Christian s'est annoncé pour m'aider à la réaliser. C'est super. Il y a comme ça des travaux sur la ferme, que s'ils sont réalisé sans 'la débrouille' sont possibles sinon horriblement onéreux. Mais la débrouille demande un certain nombre de savoir-faire. Une paysanne (et même un paysan !!!!) en a pas mal ! Sinon elle serait pas paysanne!! mais certains sont trop spécifiques ! Alors bien venue à vos savoir-faire spécifiques. Dans le genre, Jean-Luc et Sébastien ont construit la maisonnette pour abriter la pompe de la retenue collinaire. Elle est toute mignonnette et je passe devant tous les jours et tous les jours je remercie Jean-
Luc et Sébastien. J'aurai mis un demi-siècle à la faire, elle n'aurait pas été d'équerre et finalement je l'aurais pas faite ! J'aurais laissé l'abri de fortune de palette et vieille bâche qui s'écroule à chaque coup de vent violent, j'aurais maugréé, et finalement la pompe aurait vieilli bien plus vite !!! merci, merci !
Comment transformer la mauvaise humeur en réjouissement !
Il devient urgent de limiter la végétation exubérante des parcelles abandonnées qui encadre les jardins du Rondin. Il y a bien une loi rurale qui interdit de laisser à l'abandon ses terres ! Celle-là, elle est pas vraiment appliquée. Donc, je vais un peu faire du ménage ! Parce que ça commence à être trop envahissant. Et puis comme ça je pourrai refaire une expérience BRF. C'était l'genre de truc où Lucien
me donnait un coup de main sérieux ! C'est pas cet automne qu'il pourra. C'est vrai que c'est délicat cet atelier-là ! Il demande du matos, c'est dangereux, etc.... mais on l'avait bien fait pour la retenue collinaire. Annoncez-vous !
Nous arrivons vers la fin de la saison. Si le temps est sympa avec nous, les fraises seront là jusqu'aux gels. Avec la fraîcheur de l'automne, elles reprennent de la vigueur et les fruits sont plus gros. Mais attention, la pluie est l'ennemie des fruits murs ! Il y aura encore un peu de melons et raisins et puis ça
va faire comme au printemps : fraise-aromatique. J'ai toujours le regret de ces belles distrib où le chargement écrase la camionnette et les tables de distrib. Mais en même temps je suis tellement HS que je me réjouis de 'lâcher' un peu. Ça me fait peur ! J'ai l'impression que si je lâche, je m'écroule. Réel problème qui revient saison après saison. Nous (avec le groupe de gestion) n'avons pas encore trouvé de
pistes de réponse. Et j'ai toujours cette peur qu'un matin je ne me lèverai pas. Cette saison, nous avions prévu plus de main d'oeuvre salariée, pour que j'aie un peu moins d'heures en été ! On avait pas prévu le décès des pêchers ! Alors j'ai forcé sur les cultures annuelles ! Plus de plate-bandes, plus de plantations,
plus d'arrosages, plus de récoltes, et j'ai encore plus d'heures que la saison 2008 qui je pensais avait déjà des records ! Alors tous ces plus ne sont pas la solution. Mais où est-elle ?
Après ce deuil des pêchers, ma grande déception est ces pastèques que j'ai foirées et puis je suis très inquiète pour les pommes ! Elles tombent avant d'être mûres et malgré ma vigilance, j'ai toujours pas compris le carpo. Il faudra que je comprenne ! Parce que le verger va entrer en production l'année prochaine.
Par contre je suis très fière du raisin de table ! Dans ces différentes variétés et dans la quantité. Dans la qualité, j'ai encore à trouver ! Surtout sur le calibre. Pour les melons aussi, je suis contente : le nombre de variétés s'est affiné et le rendement est tout à fait acceptable. Enfin, j'ai trouvé la manière d'avoir une
qualité et une quantité par plant de tomate acceptable. Là aussi je suis bien contente. Nous en avons eu par excès à certains moment, mais pour moi c'est bon d'avoir su !!!
Le petit verger de figuiers planté cet hiver pousse vraiment bien. J'ai eu peur un p'tit coup ! J'arrivais pas à trouver le temps d'installer l'arrosage. Mais j'ai réussi et ils ont vraiment bien poussé. Par contre la dernière plantation de pommiers, par manque de temps pour bien les soigner, n'est pas à son top. C'est
pas la cata, mais je suis un peu déçue. Heureusement nous avons pu installer l'arrosage à temps et ils n'ont pas trop manqué d'eau. Mais alors le palissage (attachages aux tuteurs) et le désherbage n'ont pas du tout pu être suivis.
La pluie de mercredi dernier m'a permis de travailler le sol pour les plantations de fraises dont on mangera les fruits en avril 2010. je suis pas encore en retard, mais bientôt. Je dois encore monter les butes (c'est comme ça que c'est le mieux) et c'est pas mince affaire ! De la débrouille ! Je fais ce travail ce matin. Et puis il faut mettre l'arrosage puis dérouler le plastic. J'ai prévu un atelier plantation samedi.
Ça c'est le plus facile, mais le plus long !!! il me faut une heure pour 3 caisses (120 plants); il y a 2000 plants ! Mais oui ce sont les plants qu'on avait mis en motte début août et que c'est la première fois que je le fais sur la ferme. Ça a bien fonctionné, je suis satisfaite. Maintenant, il faut que la plantation fonctionne bien aussi.
Ohlàlà, je regarde dehors et le ciel est tout bizarre !des nuages et des belles couleurs rouges ! « rouge le matin, la pluie est en chemin » oui pour la terre !!! non pour la récolte de fraises de demain !! jamais contente, trop exigeante
Faut que je finisse et grimpe sur le tracteur pour monter ces butes entre les pêchers morts ! Difficile, mais j'aime bien ! Faut changer de charrue à chaque passage et réussir à aller super droit ! T'as une mouche qui passe ou un taon ou tu éternues et c'est foutu !! ou simplement la terre devient plus souple ou plus dure et tac ça tire d'un côté ou de l'autre et c'est foutu t'as lâché la droite !!!!
Alors bonne rentrée, moi je peux pas accompagner Gino, c'est un jour de récoltes ! Mais il m'a dit que vraiment, il n'a pas besoin de moi !! alors ! Et Félix et Arthur, au Lycée ! Il vaut mieux que je reste dans les fraises !!! ouf un rythme va se remettre en place, où chaque membre de la famille a une place bien définie. Les vacances s'est bien, mais c'est compliquée quand je travaille à fond et eux ils sont en vacances ! Heureusement on a la chance d'avoir la rivière.
Bonne rentrée à tous vos enfants, à toutes les mamans avec leur petites larmes d'émotion ! Les papas je sais pas ! Pas d'expériences !!! mais bonne rentrée aussi !!!!
et n'oubliez pas l'opération jus de raisin.
Isabelle
Cette saison 2009, il était primordial pour le groupe de gestion que les amapiens (Vous !) viennent plus sur la ferme. Je me suis creusé les méninges pour essayer de préciser les possibilités d'ateliers sur une année. Il a fallu ensuite le mettre sur un papier pour que chaque partenaire puisse formaliser ses possibilités ! Je me suis bien rendue compte que tout le monde n'a pas la même logique ! C'était un peu le
bazar ! Et puis je n'ai pas eu le temps de centraliser vos souhaits et possibilités. Mais ça a eu l'immense mérite d'ouvrir une porte dans vos imaginaires ! Beaucoup d'entre vous se sont questionnés et on participé à un atelier. Le système de
tableaux de Michel est pas mal, même si tout le monde n'arrive pas à "ouvrir" ce truc. C'est vrai que celui qui n'a pas internet......est bien décalé. Je le regrette profondément et suis déçue que la technique ne résout pas tout !!!! moi je suis bien contente de vous avoir reçu sur la ferme ! Bien contente de partager un petit bout de mon quotidien et surtout d'avoir pu vous relier à la terre. Et puis certes le fruits de l'atelier n'est pas du tout négligeable et ouf. Lors de ces ateliers j'ai rencontré des femmes (les plus participantes), des hommes, quelques enfants avec leurs quotidiens, leurs soucis, leurs regards sur la vie.
Une belle fenêtre sur l'extérieur ! Mille mercis. Venez sur la ferme, avec vos enfants, grands, petits, on passe de bons moments sous l'soleil.
Le dimanche 27 septembre, c'est la fête du raisin, ou celle de l'été finissant ou celle de la rentrée ou celle de l'automne !!! en tous les cas ce dimanche-là c'est la fête dans mes jardins. L'opération jus de
raisin consiste à récolter du raisin, à l'écraser (fouler) puis à le presser pour en faire sortir son jus. Vous repartez avec du jus de raisin tout frais !!!! c'est la rigolade assurée. Il faut prévoir sceaux, sécateurs, passoire pour filtrer grossièrement, et surtout bouteilles, bonbonnes, cubi etc.....ça se passera sur le
site du Rondin de 10h à 15h, même par mauvais temps. (j'ai besoin de deux volontaires, le samedi, pour les préparatifs). Certains stérilisent le jus, d'autres le congèlent, je vous invite à partager vos recettes sur le groupe yahoo, pour que chacun s'organise.
La lettre précédente, je vous parlais de ma volonté de fabriquer une serre de multiplication. Christian s'est annoncé pour m'aider à la réaliser. C'est super. Il y a comme ça des travaux sur la ferme, que s'ils sont réalisé sans 'la débrouille' sont possibles sinon horriblement onéreux. Mais la débrouille demande un certain nombre de savoir-faire. Une paysanne (et même un paysan !!!!) en a pas mal ! Sinon elle serait pas paysanne!! mais certains sont trop spécifiques ! Alors bien venue à vos savoir-faire spécifiques. Dans le genre, Jean-Luc et Sébastien ont construit la maisonnette pour abriter la pompe de la retenue collinaire. Elle est toute mignonnette et je passe devant tous les jours et tous les jours je remercie Jean-
Luc et Sébastien. J'aurai mis un demi-siècle à la faire, elle n'aurait pas été d'équerre et finalement je l'aurais pas faite ! J'aurais laissé l'abri de fortune de palette et vieille bâche qui s'écroule à chaque coup de vent violent, j'aurais maugréé, et finalement la pompe aurait vieilli bien plus vite !!! merci, merci !
Comment transformer la mauvaise humeur en réjouissement !
Il devient urgent de limiter la végétation exubérante des parcelles abandonnées qui encadre les jardins du Rondin. Il y a bien une loi rurale qui interdit de laisser à l'abandon ses terres ! Celle-là, elle est pas vraiment appliquée. Donc, je vais un peu faire du ménage ! Parce que ça commence à être trop envahissant. Et puis comme ça je pourrai refaire une expérience BRF. C'était l'genre de truc où Lucien
me donnait un coup de main sérieux ! C'est pas cet automne qu'il pourra. C'est vrai que c'est délicat cet atelier-là ! Il demande du matos, c'est dangereux, etc.... mais on l'avait bien fait pour la retenue collinaire. Annoncez-vous !
Nous arrivons vers la fin de la saison. Si le temps est sympa avec nous, les fraises seront là jusqu'aux gels. Avec la fraîcheur de l'automne, elles reprennent de la vigueur et les fruits sont plus gros. Mais attention, la pluie est l'ennemie des fruits murs ! Il y aura encore un peu de melons et raisins et puis ça
va faire comme au printemps : fraise-aromatique. J'ai toujours le regret de ces belles distrib où le chargement écrase la camionnette et les tables de distrib. Mais en même temps je suis tellement HS que je me réjouis de 'lâcher' un peu. Ça me fait peur ! J'ai l'impression que si je lâche, je m'écroule. Réel problème qui revient saison après saison. Nous (avec le groupe de gestion) n'avons pas encore trouvé de
pistes de réponse. Et j'ai toujours cette peur qu'un matin je ne me lèverai pas. Cette saison, nous avions prévu plus de main d'oeuvre salariée, pour que j'aie un peu moins d'heures en été ! On avait pas prévu le décès des pêchers ! Alors j'ai forcé sur les cultures annuelles ! Plus de plate-bandes, plus de plantations,
plus d'arrosages, plus de récoltes, et j'ai encore plus d'heures que la saison 2008 qui je pensais avait déjà des records ! Alors tous ces plus ne sont pas la solution. Mais où est-elle ?
Après ce deuil des pêchers, ma grande déception est ces pastèques que j'ai foirées et puis je suis très inquiète pour les pommes ! Elles tombent avant d'être mûres et malgré ma vigilance, j'ai toujours pas compris le carpo. Il faudra que je comprenne ! Parce que le verger va entrer en production l'année prochaine.
Par contre je suis très fière du raisin de table ! Dans ces différentes variétés et dans la quantité. Dans la qualité, j'ai encore à trouver ! Surtout sur le calibre. Pour les melons aussi, je suis contente : le nombre de variétés s'est affiné et le rendement est tout à fait acceptable. Enfin, j'ai trouvé la manière d'avoir une
qualité et une quantité par plant de tomate acceptable. Là aussi je suis bien contente. Nous en avons eu par excès à certains moment, mais pour moi c'est bon d'avoir su !!!
Le petit verger de figuiers planté cet hiver pousse vraiment bien. J'ai eu peur un p'tit coup ! J'arrivais pas à trouver le temps d'installer l'arrosage. Mais j'ai réussi et ils ont vraiment bien poussé. Par contre la dernière plantation de pommiers, par manque de temps pour bien les soigner, n'est pas à son top. C'est
pas la cata, mais je suis un peu déçue. Heureusement nous avons pu installer l'arrosage à temps et ils n'ont pas trop manqué d'eau. Mais alors le palissage (attachages aux tuteurs) et le désherbage n'ont pas du tout pu être suivis.
La pluie de mercredi dernier m'a permis de travailler le sol pour les plantations de fraises dont on mangera les fruits en avril 2010. je suis pas encore en retard, mais bientôt. Je dois encore monter les butes (c'est comme ça que c'est le mieux) et c'est pas mince affaire ! De la débrouille ! Je fais ce travail ce matin. Et puis il faut mettre l'arrosage puis dérouler le plastic. J'ai prévu un atelier plantation samedi.
Ça c'est le plus facile, mais le plus long !!! il me faut une heure pour 3 caisses (120 plants); il y a 2000 plants ! Mais oui ce sont les plants qu'on avait mis en motte début août et que c'est la première fois que je le fais sur la ferme. Ça a bien fonctionné, je suis satisfaite. Maintenant, il faut que la plantation fonctionne bien aussi.
Ohlàlà, je regarde dehors et le ciel est tout bizarre !des nuages et des belles couleurs rouges ! « rouge le matin, la pluie est en chemin » oui pour la terre !!! non pour la récolte de fraises de demain !! jamais contente, trop exigeante
Faut que je finisse et grimpe sur le tracteur pour monter ces butes entre les pêchers morts ! Difficile, mais j'aime bien ! Faut changer de charrue à chaque passage et réussir à aller super droit ! T'as une mouche qui passe ou un taon ou tu éternues et c'est foutu !! ou simplement la terre devient plus souple ou plus dure et tac ça tire d'un côté ou de l'autre et c'est foutu t'as lâché la droite !!!!
Alors bonne rentrée, moi je peux pas accompagner Gino, c'est un jour de récoltes ! Mais il m'a dit que vraiment, il n'a pas besoin de moi !! alors ! Et Félix et Arthur, au Lycée ! Il vaut mieux que je reste dans les fraises !!! ouf un rythme va se remettre en place, où chaque membre de la famille a une place bien définie. Les vacances s'est bien, mais c'est compliquée quand je travaille à fond et eux ils sont en vacances ! Heureusement on a la chance d'avoir la rivière.
Bonne rentrée à tous vos enfants, à toutes les mamans avec leur petites larmes d'émotion ! Les papas je sais pas ! Pas d'expériences !!! mais bonne rentrée aussi !!!!
et n'oubliez pas l'opération jus de raisin.
Isabelle
2009-8 Ah ! les pastèques !
Ah !! les pastèques
Elles allument en moi une petite lumière ! Ma préférée par son nom :Lune Etoile. Ma préférée pour ce qu'elle transporte : Désert King, j'aime mieux en français ! Pastèque du désert. La plus pratique pour l'amap parce que petite : Golden Crauw. Et la surprenante, celle qui est vert fluo dedans..... et ben cette année, j'en rêverai. Elles sont minables, tristes, rachitiques et grisâtres. Plantées, presque un mois en retard, elles avaient pourtant démarré comme des folles. J'en étais
toute impressionnée. Et puis, elles ont contacté les colonies de pucerons de tout l'hiver. Je les avais empâtées dans de l'argile. Et puis ça semblait être pas trop mal malgré tout. Et puis voilà, en une semaine, le champ s'est fait bouffé par cette saloperie d'araignée rouge qui menace mes plate-bandes continuellement. Bon c'est vrai, d'habitude c'est plus tôt dans la saison, mais bon c'est un désastre.
Tout est grillé. Les fruits n'ont pas fini de grossir avant de mûrir. Ils sont
couverts de ces araignées minuscules et de leurs toiles. J'en ai goûtées plusieurs(oh des pastèques ! Pas des araignées!!!), ça va c'est consommable ! On devra s'en contenter cette année et se souvenir de la belle récolte de l'année passée. Je pense vraiment qu'il faut que j'améliore mon irrigation. Je veux dire au
niveau technique. J'y réfléchis ! Et cet hiver je trouverai la nouvelle stratégie. Déjà c'est nettement mieux qu'au début. Alors pas désespérer.
Arthur est descendu dans la retenue collinaire pour nettoyer et déplacer la crépine. L'eau lui arrive aux 'pecs' comme y disent mes garçons. En vrai ça fait 1.20m. La profondeur varie de 4.50 à 5 m. il reste donc pas beaucoup.
Cette saison, j'ai forcé sur les cultures annuelles (melons, pastèques, etc...). j'arrose toujours les fraises de l'an passé parce que celles de cette année poussent bien mais font peu de fleurs.
Ça fait, du coup, vraiment beaucoup d'arrosages (2 800ml de plate-bandes). Si les pluies du 15 août ne se décident pas, il faudra activer le robinet de l'eau de la ville sur mon compteur agricole. Je dois aussi décider de ne plus arroser les plate-bandes peu productives ! Et ça, j'ai du mal ! Alors demandons aux p'tites fées une pluie salvatrice. Si on s'y mets tous, elles vont peut-être être de bonne composition.
Le raisin de table va faire son entrée dans vos distrib avec le Prima, un noir tout rond !
Puis le cardinal, et le dattier, le muscat, le chasselas, etc...c'est le raisin des plantations de Peissonnel. Je suis presque contente. J'ai tenu les maladies dans des limites acceptables. Les vignes n'ont pas trop souffert du sec,
j'ai pu les arroser un peu. Mais, je les ai un peu trop chargées. Je le pressentais, mais je voulais croire à plus. Le résultat est que certaines grappes ont des raisins un peu petits. Mais bon c'est pas mal et enfin une jolie plantation. Je compte l'agrandir avec quelques lignes en plus cet hiver. Mais d'abord, il faut mettre en place la terre. Ce bout de parcelle était peu profond et j'ai fait mettre la terre de surface lors de la création du trou pour la retenue collinaire. Mais comme j'étais pas à côté de chaque camion, ils ont réussi à m'en vider quelques uns de terre de profondeur pleine d'argile. Et puis, il y a encore quelques souches à évacuer. Je pense que ça pourra se faire et qu'au 15 août je pourrai semer l'engrais vert et planter la vigne en avril 2010. Du raisin, il y en a encore un peu au Rondin. Mais c'est du raisin de cuve.
Oh vous le connaissez! Vous en avez dans vos corbeilles depuis le début ! Et cette année, il est beau. Je pense faire ce bel atelier jus de raisin vers la mi septembre ou fin septembre. Ça sera sans doute un week-end. Vous pouvez déjà garder des bouteilles.
Et les fraises ? Vous en avez eu 14 kg environ depuis le début de cette saison. C'est pas l'euphorie, mais c'est raisonnable. Le plus difficile, c'est la récolte pour la distribution du lundi. 45 contrats, à cette époque, il faut environ une heure pour 5kg. Si je veux vous donner un kilo à la distribution, il faut 45 kg,
donc 9h de récolte ! Donc 3h à 3 ! et ça s'est pas toujours possible ! Parce qu'il y a aussi les tomates, les melons etc... alors quand on voit se pointer un amapien ou plus souvent une amapienne à 9h30 à Peissonnel, on est bien contentes.
Je pense que je vais diminuer le nombre de contrat. C'est trop grand ! Moi, ce que j'aime, c'est être dans mes cultures et pouvoir leur donner le bon soin au bon moment. Et avec 113 contrats, il en faut des longueurs de plate-bandes pour que vous ayez un p'tit quelque chose dans vos corbeilles. Avec 113 contrats, il faut pas se planter dans la gestion ! Il faut rien oublier et y a beaucoup. Mais avec moins de
contrats, il y a moins de possibilités de main d'oeuvre !
Alors ???? seuls les bilans pourront donner la réflexion. Et cet hiver tout sera mis à plat au sein du groupe de gestion. Et si vous voulez y participer, vous y êtes le bien venu. Ça n'empêche que j'ai pas diminué la quantité de fraises de printemps ! Et que grâce aux participants du dernier atelier, elles sont en motte sous les chênes, avec un bon système d'arrosage, et sous bonne surveillance.
C'est la première fois que je le fais chez moi. D'habitude je fais ça avec mon ami Daniel aux Olivades. Je pense qu'il est temps de faire ma multi sur mes terres. Cet hiver je monte une serre (je sais pas souder, il faut que j'apprenne !!!) à Peissonnel et compte faire tous les plants à la ferme. Quels beaux ateliers en perspective !!!
Isabelle
Elles allument en moi une petite lumière ! Ma préférée par son nom :Lune Etoile. Ma préférée pour ce qu'elle transporte : Désert King, j'aime mieux en français ! Pastèque du désert. La plus pratique pour l'amap parce que petite : Golden Crauw. Et la surprenante, celle qui est vert fluo dedans..... et ben cette année, j'en rêverai. Elles sont minables, tristes, rachitiques et grisâtres. Plantées, presque un mois en retard, elles avaient pourtant démarré comme des folles. J'en étais
toute impressionnée. Et puis, elles ont contacté les colonies de pucerons de tout l'hiver. Je les avais empâtées dans de l'argile. Et puis ça semblait être pas trop mal malgré tout. Et puis voilà, en une semaine, le champ s'est fait bouffé par cette saloperie d'araignée rouge qui menace mes plate-bandes continuellement. Bon c'est vrai, d'habitude c'est plus tôt dans la saison, mais bon c'est un désastre.
Tout est grillé. Les fruits n'ont pas fini de grossir avant de mûrir. Ils sont
couverts de ces araignées minuscules et de leurs toiles. J'en ai goûtées plusieurs(oh des pastèques ! Pas des araignées!!!), ça va c'est consommable ! On devra s'en contenter cette année et se souvenir de la belle récolte de l'année passée. Je pense vraiment qu'il faut que j'améliore mon irrigation. Je veux dire au
niveau technique. J'y réfléchis ! Et cet hiver je trouverai la nouvelle stratégie. Déjà c'est nettement mieux qu'au début. Alors pas désespérer.
Arthur est descendu dans la retenue collinaire pour nettoyer et déplacer la crépine. L'eau lui arrive aux 'pecs' comme y disent mes garçons. En vrai ça fait 1.20m. La profondeur varie de 4.50 à 5 m. il reste donc pas beaucoup.
Cette saison, j'ai forcé sur les cultures annuelles (melons, pastèques, etc...). j'arrose toujours les fraises de l'an passé parce que celles de cette année poussent bien mais font peu de fleurs.
Ça fait, du coup, vraiment beaucoup d'arrosages (2 800ml de plate-bandes). Si les pluies du 15 août ne se décident pas, il faudra activer le robinet de l'eau de la ville sur mon compteur agricole. Je dois aussi décider de ne plus arroser les plate-bandes peu productives ! Et ça, j'ai du mal ! Alors demandons aux p'tites fées une pluie salvatrice. Si on s'y mets tous, elles vont peut-être être de bonne composition.
Le raisin de table va faire son entrée dans vos distrib avec le Prima, un noir tout rond !
Puis le cardinal, et le dattier, le muscat, le chasselas, etc...c'est le raisin des plantations de Peissonnel. Je suis presque contente. J'ai tenu les maladies dans des limites acceptables. Les vignes n'ont pas trop souffert du sec,
j'ai pu les arroser un peu. Mais, je les ai un peu trop chargées. Je le pressentais, mais je voulais croire à plus. Le résultat est que certaines grappes ont des raisins un peu petits. Mais bon c'est pas mal et enfin une jolie plantation. Je compte l'agrandir avec quelques lignes en plus cet hiver. Mais d'abord, il faut mettre en place la terre. Ce bout de parcelle était peu profond et j'ai fait mettre la terre de surface lors de la création du trou pour la retenue collinaire. Mais comme j'étais pas à côté de chaque camion, ils ont réussi à m'en vider quelques uns de terre de profondeur pleine d'argile. Et puis, il y a encore quelques souches à évacuer. Je pense que ça pourra se faire et qu'au 15 août je pourrai semer l'engrais vert et planter la vigne en avril 2010. Du raisin, il y en a encore un peu au Rondin. Mais c'est du raisin de cuve.
Oh vous le connaissez! Vous en avez dans vos corbeilles depuis le début ! Et cette année, il est beau. Je pense faire ce bel atelier jus de raisin vers la mi septembre ou fin septembre. Ça sera sans doute un week-end. Vous pouvez déjà garder des bouteilles.
Et les fraises ? Vous en avez eu 14 kg environ depuis le début de cette saison. C'est pas l'euphorie, mais c'est raisonnable. Le plus difficile, c'est la récolte pour la distribution du lundi. 45 contrats, à cette époque, il faut environ une heure pour 5kg. Si je veux vous donner un kilo à la distribution, il faut 45 kg,
donc 9h de récolte ! Donc 3h à 3 ! et ça s'est pas toujours possible ! Parce qu'il y a aussi les tomates, les melons etc... alors quand on voit se pointer un amapien ou plus souvent une amapienne à 9h30 à Peissonnel, on est bien contentes.
Je pense que je vais diminuer le nombre de contrat. C'est trop grand ! Moi, ce que j'aime, c'est être dans mes cultures et pouvoir leur donner le bon soin au bon moment. Et avec 113 contrats, il en faut des longueurs de plate-bandes pour que vous ayez un p'tit quelque chose dans vos corbeilles. Avec 113 contrats, il faut pas se planter dans la gestion ! Il faut rien oublier et y a beaucoup. Mais avec moins de
contrats, il y a moins de possibilités de main d'oeuvre !
Alors ???? seuls les bilans pourront donner la réflexion. Et cet hiver tout sera mis à plat au sein du groupe de gestion. Et si vous voulez y participer, vous y êtes le bien venu. Ça n'empêche que j'ai pas diminué la quantité de fraises de printemps ! Et que grâce aux participants du dernier atelier, elles sont en motte sous les chênes, avec un bon système d'arrosage, et sous bonne surveillance.
C'est la première fois que je le fais chez moi. D'habitude je fais ça avec mon ami Daniel aux Olivades. Je pense qu'il est temps de faire ma multi sur mes terres. Cet hiver je monte une serre (je sais pas souder, il faut que j'apprenne !!!) à Peissonnel et compte faire tous les plants à la ferme. Quels beaux ateliers en perspective !!!
Isabelle
2009- 6 et 7 Donner le ton ...et l'eau
Lettre n°6, le 10 juin 2009
Donner le ton !
Et patatras, le ciel s'est gonflé et tout à coup une atmosphère étonnante, mêlée de lumières, d'ombres, de frissons a enveloppé le site du Rondin. J'étais en train de labourer et Stéphanie s'occupait des tomates. Un rideau scintillant s'est approché à vive allure dans ces nuages noirs et patatras, en une seconde la pluie est tombée comme une cascade. Brrr, je suis arrivée au cabanon trempée. Et le chemin
devenait tellement boueux qu'on se demandait bien si on arriverait à
ressortir. C'était si beau, si subit, si intense.....privilège d'un spectacle.
20 mm en 10 minutes, avec quelques gros grêlons qui n'ont pas eu le temps d'abîmer les cultures. Juste un arrosage et tout partout en même temps (même les allées et les herbes). Super !!!! mais à Peissonnel juste pour coller la poussière ! 2 mm.
La lettre 5 a mis beaucoup de temps à venir ! Et voilà que la 6 se presse ! Humeurs ou besoin de dire ?
Ou peut-être simplement inspiration!
Les corbeilles sont rikiki en ce moment et ça me met à l'envers ! Même que je sais que j'ai tout fait du mieux que je peux et que ça viendra bien, qu'on est en amap............ ça n'empêche que j'ai un peu du mal.
Et pourtant c'est un cadeau pour moi cette interruption ! Un moment pour avancer le retard et être un peu moins dans l'urgence (le temps de récoltes est très gourmand en heures). Un temps pour souffler et être un peu plus dispo pour Lucien et les Enfants. Un temps pour savourer mes si beaux jardins, un temps pour être à l'écoute de cette nature explosive ! Il y a des oisillons dans les nichoirs qu'on avait fait
l'année passée. Mais attention pas de relâchements ! Le carpo (vers des pommes) n'attend que ça pour faire ses dégâts irréversibles. Cette année j'ai posé la confusion sexuel ! Et oui avec des phéromonnes incorporé à des petits bâtonnet qu'on attache dans les arbres, je mets le bazar total chez les carpo ! Et du coup pas d'accouplement, pas de ponte, pas de dégâts !!!! normalement il est dit que c'est pour des vergers de grande surface, minimum un hectare, j'en ai mis quand même ! En même temps j'ai posé des cabanes qui attire le carpo et tac, il se fait coller dedans, pour contrôler qu'il n'y a pas de vol. et je vois toujours pas de carpo ! Alors j'ai renouvelé la cabane en pensant qu'elle n'était plus efficace ! Et non
toujours pas de carpo ! Alors vous pensez, si je me relâche, c'est sur qu'ils vont me faire une entourloupette.
Les tomates poussent vite et les deuxièmes rotations sont vraiment bien. J'ai trouvé la solution pour le tuteurage. C'est un peu cher, alors j'ai investi seulement pour deux lignes. C'est un investissement à vie, alors chaque année j'en ferai un petit peu.
J'avais bien barricadé les plate-bande de melon sous du P17 (toile non tissée) pour empêcher le vent de tout casser comme l'autre année. Mais cette année, nous n'avons pas eu de trop grands vents. Alors les melons ont super bien poussé, débordé de tout partout et j'ai enlevé ce P17 et je vois aucun melon !!! bon la lune a tournée, la ruche est en pleine forme, toutes les conditions sont là pour que ça pollinise à fond.
Mais bon j'ai tout à coup un p'tit stress ! Une petite trouille et tralala c'est ma lutte ! La confiance !
Les plantations de pastèques sont magnifiques. Pas une seule est morte ! Ça s'est pas souvent. J'ai encore une rotation de tomates à planter et quelques melons.
Et voilà qu'il faut commencer à penser aux fraises pour le printemps 2010 !!!!chez mes collègues, les fraises de printemps sont plus productives que chez moi. Je pense que si je les avance trop, en mettant des tunnels dessus, la production est moins importante. Et pourtant je comprends pas pourquoi et puis je peux pas non plus pas faire de fraises de printemps !!!! alors je vais voir encore d'autres manières... et je sais pas si je garde les variétés précoces comme l'Agathe et la Galante; enfin ça y est je calcule la suite!
Et où je vais les planter ? Il faut prévoir le travail du sol. Quand on utilise pas la chimie avec les herbicides, il faut beaucoup plus de temps. La terre a besoin d'être bien travaillée, longtemps à l'avance.
Alors dans mes p'tites angoisses de corbeilles, de plants, de projets, j'ai besoin de vous donner ce bon ton! Lorsque ma prof de chant, Isabelle du chant, me donne la bonne note, je suis capable de chanter! Et en plus c'est vrai, elle est une fée. Mais son ton me donne la possibilité de faire le chant. C'est magique !
parce qu'au delà de ce quotidien, tout mon être est en accord avec ce beau métier que vous me permettez de faire; c'est à moi, Isabelle des champs, de vous donner le ton de ma terre ! Et il est plein d'espoirs, de bonheurs et d'amour, au-delà de tout.
Les ciboulettes et les aromatiques poussent vite ! Alors vive la stevia avec son goût sucré et de réglisse.
Nos amis lettons viennent à la fin du mois. Je vous les présenterai aux distrib du jeudi et du vendredi. Je vous invite à nous rejoindre sur ces distrib là.
Isabelle
LETTRE N° 7
L'EAU !!!
Semaine de vent : pas celui qui casse tout, qui tourne dans tous les sens, non un bon p'tit vent qui jour après jour dessèchent définitivement. La ferme commence à être assez organisée et peut y parer.
*Sur Peissonnel, avec la retenue d'eau c'est le top ! Bon elle est bien descendue, mais je vais pas commencée à me faire du souci !
Souvenez-vous les deux première années, où je n'avais que les forages, j'allais, avec les enfants et Lucien (et même Gérald s'y mettait), pomper 2'500l à chaque voyage (et trois quart d'heure par voyage) dans l'Aille à 800m. Aujourd'hui, je presse sur des boutons dans des cadrans et j'ouvre et ferme des vannes. Le tout est de ne pas s'emmêler. Une pompe monte l'eau dans des cuves, une autre envoie l'eau dans les quatre parcelles qui sont alimentées en tuyaux de 50 (diamètre en cm). Dans chacune des parcelles des secteurs fixes et mobiles (11) selon les cultures. C'est la première année où ça, ça marche bien !! et oui je suis lente à la compréhension
électric (flotteurs manques d'eau et rempli !!!) et alors celle des dimensions de tuyaux ...mais là ça roule.
Bon, si j'avais des tuyaux plus gros et une pompe plus grosse, et ben j'arroserais tout en même temps ! Et si en plus tout étais doublé d'électricité et tralala, j'aurais des électrovannes !!! mais comme l'installation actuelle coûte déjà plus ou moins 60'000francs ah oui en euros ça ferait 9'600€ et ben j'en reste là et
ballade à vélo (sans freins parce que j'ai jamais l'temps de les réparer, alors je fais comme mes enfants et des fois je me crache grave...). Et ça fonctionne bien et comme ça je vais aux plate-bandes et peux vérifier où ça en est.
*sur Le Rondin, aussi ça commence à être pas mal. J'ai fait un bassin qui est rempli gravitairement par le canal (qui est une dérivation de l'Argens quelques km plus haut), mais si tout à coup plus de canal comme en 2007, la rivière est juste là et j'installe le petit moteur, et hop ça marche ! Au bord du bassin,
un moteur plus gros et attaché avec une chaîne et un cadenas à un arbre, (Jean-Luc et Sébastien m'ont construit un magnifique cabanon à Peissonel pour la pompe au bord de la retenue, ce printemps, au Rondin c'est encore la débrouille !) et envoie l'eau dans les trois parcelles divisées en 5 secteurs. Et là c'est super, c'est la rupture d'essence qui arrête l'arrosage (y pas d'électricité sur ce site), je mesure le
temps d'arrosage à la quantité de carburant. Et en plus le moteur démarre au premier coup de ficelle sans me déboiter l'épaule.
*sur la ferme j'utilise l'irrigation par goutte à goutte dans les plates-bandes et en goutteurs à débit variable pour les arbres. Pour ce type d'irrigation, il est indispensable de filtrer l'eau et bien sur de régler la pression, là c'est encore la bricole et le pif ! Sinon ça devient encore une fois assez cher.
*sous les paillages plastic (biodégradable ou non), je mets des gaines de goutte à goutte. Elles coûtent une fortune, alors je les récupère d'une année à l'autre. Mais comme normalement c'est pas fait pour ça, et ben j'ai des fuites ou des goutteurs bouchés. Et là ça se complique. La surveillance ne se fait pas seulement en début de plate-bande, mais aussi tout le long des plate-bandes et parfois les raccords de
réparation se décrochent parce qu'en plus ces gaines, elles varient de longueur selon si c'est le cagnard de la journée ou le frais de la nuit et selon la température de l'eau. Tout ce blabla pour dire que tout à coup y a un bout qui est pas bien arrosé au milieu de la plate-bande !!! alors si en plus il fait du vent !
Vous imaginez !!!!!
C'est vrai qu'un p'tit vent est une caresse de fée lorsque l'on sue sous le soleil d'été, mais dès qu'il s'accentue c'est le stress hydrique pour mes chères cultures et psychologique pour moi !!!
et puis ce stress là (psychologique), vous savez bien, il est vicieux et fatigant. Mais qu'est-ce qui n'est pas fatigant ? La sieste ? Et c'est vrai que la fatigue, lorsqu'elle persiste au-delà d'une bonne nuit de sommeil,c'est usant. Et avec mes 46ans, et ben elle m'use. Alors quand le vent tombe, que les cultures commencent a offrir leurs récoltes, quand l'irrigation fonctionne, que les enfants ont déserté la maison, qu'il fait pas de canicule c'est tout ça en moins de fatigue et je vous assure que c'est bien agréable. Ce matin ça commence comme ça et en plus j'ai dormi plus longtemps !alors c'est les vacances...ou presque!
Cette semaine vous avez vu apparaître un fruit qui n'est pas un fruit d'arbre mais d'une plante annuelle !
La courge de la St-Jean en retard de 15jours ! C'est une courge dont on ne trouve plus les graines chez les marchands. Mon ami Daniel m'a donné trois caisses de plants à planter en même temps que la rotation de tomates sous la serre ( oui celle qui s'est envolée). C'est avec Sylvain que nous avons déroulé le paillage dans des conditions effroyables, je pouvais ni passer le motoculteur et encore moins le
tracteur tellement s'était mouillé. Mais avec les gros muscles de Sylvain on s'en est sorti et on a planté en plein champ ces courges , puis on a déroulé un voile non tissé (p17), pour limiter les actions du froid, le même que sur les premiers melons et là ça a pas marché !!!mais les courges ça demande moins de chaud. Et puis après tout à coup j'étais en retard pour l'enlever ce voile et je voyais pas de fruits parce que les abeilles ne vont pas sous le voile ! Elles ne peuvent entrer; et maintenant je me réjouis dans la douleur (c'est trop lourd une de ces courges pour mon dos), heureusement ça dure pas longtemps !!!! J'ai mis un ruban aux plus précoces, belles, pour les laisser aller jusqu'à une totale maturité pour la
production de graines. Chez moi, il n'y a pas d'autres variétés de courges ! Donc je peux espérer avoir de la graine bien conforme aux parents. Et ces graines seront distribuées aux autres paysans dans notre réseau de paysans d'amap.
Et bien sûr je me réjouis d'en offrir à nos amis paysans Lettons. Et alors là
vraiment mon dos s'en fiche de souffrir un p'tit coup sous le poids des courges de la St-Jean qui composent traditionnellement la soupe au pistou. J'en distribue deux semaines de suite pour que les contrats partagés en profitent.
Globalement les tomatillos et les aromatiques ne sont pas toujours appréciés. Les tomatillos se consomment crus, cuits, sucrés, salés ! C'est peut-être pour cela qu'ils vous bloquent dans votre imagination. Personnellement je les consomment crus dans les salades en petits morceaux; cuits à la poêle avec courgettes et autres ou en tarte aux légumes. Une amapienne m'a dit qu'elle les faisait en omelette avec les oignons.
La ciboulette, le basilic ne doivent pas trop vous posez de problèmes. Pour les autres, essayez les tisanes froides ! C'est rafraîchissant. Mais osez inventer. Faites des crèmes à la stevia ou verveine ou thé ! Vous les mettez à la place de la traditionnelle gousse de vanille ou en plus ! Ou glace, ou dans vos plats de
légumes ou viandes ! J'aime faire juste frémir de l'huile d'olive avec des feuilles de sauges et du gros sel sur un plat de pâtes. Ou cuisiner le poisson avec de la verveine, ou mettre la sauge dans le gigot d'agneau, etc.... et si c'est pas votre truc laisser vos aromatiques sur votre pare-brise et chaque fois que vous conduisez, vous en froisser un bout ! C'est une caresse de mes jardins dans votre stress quotidien !
Les ateliers existent toujours ! Je les fais à la demande et selon les acteurs !!! alors si ça vous dit ! mais attention plus on va bonne heure dans les jardins plus c'est agréable.
La délégation lettone a été reçue fin juin. Un grand merci à Sylvain qui s'est défoncé et à tous qui avez donné pour que cet échange soit une réussite. C'est stimulé par Urgenci, association internationale créée à la fin du premier colloque international des amap en 2004 à Aubagne ( le prochain est au Japon en février). Urgenci a reçu des fonds de la Fondation de France pour essaimer le concept amap dans 10 pays de l'est entrés dans l'Europe ainsi qu'au Maroc. La Fondation vient de reconnaître tout ce travail en donnant une deuxième subvention pour continuer le travail !!! je vous rappelle qu'avec Sylvain, nous sommes allés en Lettonie en février. La base de l'essaimage, qu'il soit en Lettonie ou ici chez nous (toutes les amap de la Dracénie sont des bébé de l'amap du Flayosquet), est ce binôme producteur consommateur. Il est le garant du concept tout comme l'humain est l'axe du concept. Ce parrainage de la Lettonie, pour moi, est une aventure extraordinaire, une découverte.
Hier je suis retourné dans mon champ de pêchers pour broyer l'engrais vert qui est tellement sec qui craque ! Je souhaite mettre mes nouvelles plate-bandes de fraises dans cette parcelle. Il est donc impératif que je commence à préparer. Les plants arrivent à la fin du mois et seront plantés en septembre. Pas question que je prenne du retard. On parle toujours des orages du 14 juillet et ceux du 15 août. Je compte sur eux pour ramollir le sol pour que je puisse travailler la terre. C'est une douleur immense d'entrer dans cette parcelle. Tout ces arbres qu'on a planté avec les amapiens en 2003, que j'ai dorloté, choyé, etc... tout ce travail, tous ces espoirs, tout anéanti par ces 5 mois d'eau stagnantes. Ça sent une odeur de fermentation. J'avais tout laissé à l'abandon depuis fin mai. La nature a repris son
espace et c'est rempli de toutes sortes d'insecte et quand j'arrive avec le tracteur et la machine qui broie tout (girobroyeur), toutes ces sauterelles se sauvent ! Alors les hirondelles m'accompagne dans une danse. Il faudra couper les arbres puis les arracher. Déchirement, émotion, acceptation, reconstruction c'est comme les fraises qui mettent tant de temps à produire parce que plantées plus tard, parce que je pouvais pas préparer le sol parce que je pouvais pas entrer dans la parcelle avec le tracteur.....
les choix de l'instant ont un impact direct sur le demain, sur ce que vous avez aux distrib !! et le plus petit des choix peu être fatal ou au contraire le p'tit plus qui fait qu'à l'arrivée c'est magique. Si j'avais fait le choix d'attendre que le terrain soit praticable pour planter les courges de la St-Jean ! Qui sait où
elles en seraient ? Et si j'avais fait celui de pas partir à l'aventure à cause de l'éventuel manque d'eau !
Eh ben mon choix des pêchers était alimenté par la grande sécheresse (2003) et le manque de disponibilité d'eau d'arrosage ! Pas par un hivers pluvieux ! Il y a le visible ! Qui se compte, se juge, se calcule, etc.... et l'invisible qui donne à la vie son mystère et son caractère. Merci d'être là pour sécher mes larmes, guérir mes plaies et donner cette magnifique énergie pour encore inventer et faire les
meilleurs choix. Bon été à vous, aux enfants, au soleil, aux récoltes.
Isabelle
Donner le ton !
Et patatras, le ciel s'est gonflé et tout à coup une atmosphère étonnante, mêlée de lumières, d'ombres, de frissons a enveloppé le site du Rondin. J'étais en train de labourer et Stéphanie s'occupait des tomates. Un rideau scintillant s'est approché à vive allure dans ces nuages noirs et patatras, en une seconde la pluie est tombée comme une cascade. Brrr, je suis arrivée au cabanon trempée. Et le chemin
devenait tellement boueux qu'on se demandait bien si on arriverait à
ressortir. C'était si beau, si subit, si intense.....privilège d'un spectacle.
20 mm en 10 minutes, avec quelques gros grêlons qui n'ont pas eu le temps d'abîmer les cultures. Juste un arrosage et tout partout en même temps (même les allées et les herbes). Super !!!! mais à Peissonnel juste pour coller la poussière ! 2 mm.
La lettre 5 a mis beaucoup de temps à venir ! Et voilà que la 6 se presse ! Humeurs ou besoin de dire ?
Ou peut-être simplement inspiration!
Les corbeilles sont rikiki en ce moment et ça me met à l'envers ! Même que je sais que j'ai tout fait du mieux que je peux et que ça viendra bien, qu'on est en amap............ ça n'empêche que j'ai un peu du mal.
Et pourtant c'est un cadeau pour moi cette interruption ! Un moment pour avancer le retard et être un peu moins dans l'urgence (le temps de récoltes est très gourmand en heures). Un temps pour souffler et être un peu plus dispo pour Lucien et les Enfants. Un temps pour savourer mes si beaux jardins, un temps pour être à l'écoute de cette nature explosive ! Il y a des oisillons dans les nichoirs qu'on avait fait
l'année passée. Mais attention pas de relâchements ! Le carpo (vers des pommes) n'attend que ça pour faire ses dégâts irréversibles. Cette année j'ai posé la confusion sexuel ! Et oui avec des phéromonnes incorporé à des petits bâtonnet qu'on attache dans les arbres, je mets le bazar total chez les carpo ! Et du coup pas d'accouplement, pas de ponte, pas de dégâts !!!! normalement il est dit que c'est pour des vergers de grande surface, minimum un hectare, j'en ai mis quand même ! En même temps j'ai posé des cabanes qui attire le carpo et tac, il se fait coller dedans, pour contrôler qu'il n'y a pas de vol. et je vois toujours pas de carpo ! Alors j'ai renouvelé la cabane en pensant qu'elle n'était plus efficace ! Et non
toujours pas de carpo ! Alors vous pensez, si je me relâche, c'est sur qu'ils vont me faire une entourloupette.
Les tomates poussent vite et les deuxièmes rotations sont vraiment bien. J'ai trouvé la solution pour le tuteurage. C'est un peu cher, alors j'ai investi seulement pour deux lignes. C'est un investissement à vie, alors chaque année j'en ferai un petit peu.
J'avais bien barricadé les plate-bande de melon sous du P17 (toile non tissée) pour empêcher le vent de tout casser comme l'autre année. Mais cette année, nous n'avons pas eu de trop grands vents. Alors les melons ont super bien poussé, débordé de tout partout et j'ai enlevé ce P17 et je vois aucun melon !!! bon la lune a tournée, la ruche est en pleine forme, toutes les conditions sont là pour que ça pollinise à fond.
Mais bon j'ai tout à coup un p'tit stress ! Une petite trouille et tralala c'est ma lutte ! La confiance !
Les plantations de pastèques sont magnifiques. Pas une seule est morte ! Ça s'est pas souvent. J'ai encore une rotation de tomates à planter et quelques melons.
Et voilà qu'il faut commencer à penser aux fraises pour le printemps 2010 !!!!chez mes collègues, les fraises de printemps sont plus productives que chez moi. Je pense que si je les avance trop, en mettant des tunnels dessus, la production est moins importante. Et pourtant je comprends pas pourquoi et puis je peux pas non plus pas faire de fraises de printemps !!!! alors je vais voir encore d'autres manières... et je sais pas si je garde les variétés précoces comme l'Agathe et la Galante; enfin ça y est je calcule la suite!
Et où je vais les planter ? Il faut prévoir le travail du sol. Quand on utilise pas la chimie avec les herbicides, il faut beaucoup plus de temps. La terre a besoin d'être bien travaillée, longtemps à l'avance.
Alors dans mes p'tites angoisses de corbeilles, de plants, de projets, j'ai besoin de vous donner ce bon ton! Lorsque ma prof de chant, Isabelle du chant, me donne la bonne note, je suis capable de chanter! Et en plus c'est vrai, elle est une fée. Mais son ton me donne la possibilité de faire le chant. C'est magique !
parce qu'au delà de ce quotidien, tout mon être est en accord avec ce beau métier que vous me permettez de faire; c'est à moi, Isabelle des champs, de vous donner le ton de ma terre ! Et il est plein d'espoirs, de bonheurs et d'amour, au-delà de tout.
Les ciboulettes et les aromatiques poussent vite ! Alors vive la stevia avec son goût sucré et de réglisse.
Nos amis lettons viennent à la fin du mois. Je vous les présenterai aux distrib du jeudi et du vendredi. Je vous invite à nous rejoindre sur ces distrib là.
Isabelle
LETTRE N° 7
L'EAU !!!
Semaine de vent : pas celui qui casse tout, qui tourne dans tous les sens, non un bon p'tit vent qui jour après jour dessèchent définitivement. La ferme commence à être assez organisée et peut y parer.
*Sur Peissonnel, avec la retenue d'eau c'est le top ! Bon elle est bien descendue, mais je vais pas commencée à me faire du souci !
Souvenez-vous les deux première années, où je n'avais que les forages, j'allais, avec les enfants et Lucien (et même Gérald s'y mettait), pomper 2'500l à chaque voyage (et trois quart d'heure par voyage) dans l'Aille à 800m. Aujourd'hui, je presse sur des boutons dans des cadrans et j'ouvre et ferme des vannes. Le tout est de ne pas s'emmêler. Une pompe monte l'eau dans des cuves, une autre envoie l'eau dans les quatre parcelles qui sont alimentées en tuyaux de 50 (diamètre en cm). Dans chacune des parcelles des secteurs fixes et mobiles (11) selon les cultures. C'est la première année où ça, ça marche bien !! et oui je suis lente à la compréhension
électric (flotteurs manques d'eau et rempli !!!) et alors celle des dimensions de tuyaux ...mais là ça roule.
Bon, si j'avais des tuyaux plus gros et une pompe plus grosse, et ben j'arroserais tout en même temps ! Et si en plus tout étais doublé d'électricité et tralala, j'aurais des électrovannes !!! mais comme l'installation actuelle coûte déjà plus ou moins 60'000francs ah oui en euros ça ferait 9'600€ et ben j'en reste là et
ballade à vélo (sans freins parce que j'ai jamais l'temps de les réparer, alors je fais comme mes enfants et des fois je me crache grave...). Et ça fonctionne bien et comme ça je vais aux plate-bandes et peux vérifier où ça en est.
*sur Le Rondin, aussi ça commence à être pas mal. J'ai fait un bassin qui est rempli gravitairement par le canal (qui est une dérivation de l'Argens quelques km plus haut), mais si tout à coup plus de canal comme en 2007, la rivière est juste là et j'installe le petit moteur, et hop ça marche ! Au bord du bassin,
un moteur plus gros et attaché avec une chaîne et un cadenas à un arbre, (Jean-Luc et Sébastien m'ont construit un magnifique cabanon à Peissonel pour la pompe au bord de la retenue, ce printemps, au Rondin c'est encore la débrouille !) et envoie l'eau dans les trois parcelles divisées en 5 secteurs. Et là c'est super, c'est la rupture d'essence qui arrête l'arrosage (y pas d'électricité sur ce site), je mesure le
temps d'arrosage à la quantité de carburant. Et en plus le moteur démarre au premier coup de ficelle sans me déboiter l'épaule.
*sur la ferme j'utilise l'irrigation par goutte à goutte dans les plates-bandes et en goutteurs à débit variable pour les arbres. Pour ce type d'irrigation, il est indispensable de filtrer l'eau et bien sur de régler la pression, là c'est encore la bricole et le pif ! Sinon ça devient encore une fois assez cher.
*sous les paillages plastic (biodégradable ou non), je mets des gaines de goutte à goutte. Elles coûtent une fortune, alors je les récupère d'une année à l'autre. Mais comme normalement c'est pas fait pour ça, et ben j'ai des fuites ou des goutteurs bouchés. Et là ça se complique. La surveillance ne se fait pas seulement en début de plate-bande, mais aussi tout le long des plate-bandes et parfois les raccords de
réparation se décrochent parce qu'en plus ces gaines, elles varient de longueur selon si c'est le cagnard de la journée ou le frais de la nuit et selon la température de l'eau. Tout ce blabla pour dire que tout à coup y a un bout qui est pas bien arrosé au milieu de la plate-bande !!! alors si en plus il fait du vent !
Vous imaginez !!!!!
C'est vrai qu'un p'tit vent est une caresse de fée lorsque l'on sue sous le soleil d'été, mais dès qu'il s'accentue c'est le stress hydrique pour mes chères cultures et psychologique pour moi !!!
et puis ce stress là (psychologique), vous savez bien, il est vicieux et fatigant. Mais qu'est-ce qui n'est pas fatigant ? La sieste ? Et c'est vrai que la fatigue, lorsqu'elle persiste au-delà d'une bonne nuit de sommeil,c'est usant. Et avec mes 46ans, et ben elle m'use. Alors quand le vent tombe, que les cultures commencent a offrir leurs récoltes, quand l'irrigation fonctionne, que les enfants ont déserté la maison, qu'il fait pas de canicule c'est tout ça en moins de fatigue et je vous assure que c'est bien agréable. Ce matin ça commence comme ça et en plus j'ai dormi plus longtemps !alors c'est les vacances...ou presque!
Cette semaine vous avez vu apparaître un fruit qui n'est pas un fruit d'arbre mais d'une plante annuelle !
La courge de la St-Jean en retard de 15jours ! C'est une courge dont on ne trouve plus les graines chez les marchands. Mon ami Daniel m'a donné trois caisses de plants à planter en même temps que la rotation de tomates sous la serre ( oui celle qui s'est envolée). C'est avec Sylvain que nous avons déroulé le paillage dans des conditions effroyables, je pouvais ni passer le motoculteur et encore moins le
tracteur tellement s'était mouillé. Mais avec les gros muscles de Sylvain on s'en est sorti et on a planté en plein champ ces courges , puis on a déroulé un voile non tissé (p17), pour limiter les actions du froid, le même que sur les premiers melons et là ça a pas marché !!!mais les courges ça demande moins de chaud. Et puis après tout à coup j'étais en retard pour l'enlever ce voile et je voyais pas de fruits parce que les abeilles ne vont pas sous le voile ! Elles ne peuvent entrer; et maintenant je me réjouis dans la douleur (c'est trop lourd une de ces courges pour mon dos), heureusement ça dure pas longtemps !!!! J'ai mis un ruban aux plus précoces, belles, pour les laisser aller jusqu'à une totale maturité pour la
production de graines. Chez moi, il n'y a pas d'autres variétés de courges ! Donc je peux espérer avoir de la graine bien conforme aux parents. Et ces graines seront distribuées aux autres paysans dans notre réseau de paysans d'amap.
Et bien sûr je me réjouis d'en offrir à nos amis paysans Lettons. Et alors là
vraiment mon dos s'en fiche de souffrir un p'tit coup sous le poids des courges de la St-Jean qui composent traditionnellement la soupe au pistou. J'en distribue deux semaines de suite pour que les contrats partagés en profitent.
Globalement les tomatillos et les aromatiques ne sont pas toujours appréciés. Les tomatillos se consomment crus, cuits, sucrés, salés ! C'est peut-être pour cela qu'ils vous bloquent dans votre imagination. Personnellement je les consomment crus dans les salades en petits morceaux; cuits à la poêle avec courgettes et autres ou en tarte aux légumes. Une amapienne m'a dit qu'elle les faisait en omelette avec les oignons.
La ciboulette, le basilic ne doivent pas trop vous posez de problèmes. Pour les autres, essayez les tisanes froides ! C'est rafraîchissant. Mais osez inventer. Faites des crèmes à la stevia ou verveine ou thé ! Vous les mettez à la place de la traditionnelle gousse de vanille ou en plus ! Ou glace, ou dans vos plats de
légumes ou viandes ! J'aime faire juste frémir de l'huile d'olive avec des feuilles de sauges et du gros sel sur un plat de pâtes. Ou cuisiner le poisson avec de la verveine, ou mettre la sauge dans le gigot d'agneau, etc.... et si c'est pas votre truc laisser vos aromatiques sur votre pare-brise et chaque fois que vous conduisez, vous en froisser un bout ! C'est une caresse de mes jardins dans votre stress quotidien !
Les ateliers existent toujours ! Je les fais à la demande et selon les acteurs !!! alors si ça vous dit ! mais attention plus on va bonne heure dans les jardins plus c'est agréable.
La délégation lettone a été reçue fin juin. Un grand merci à Sylvain qui s'est défoncé et à tous qui avez donné pour que cet échange soit une réussite. C'est stimulé par Urgenci, association internationale créée à la fin du premier colloque international des amap en 2004 à Aubagne ( le prochain est au Japon en février). Urgenci a reçu des fonds de la Fondation de France pour essaimer le concept amap dans 10 pays de l'est entrés dans l'Europe ainsi qu'au Maroc. La Fondation vient de reconnaître tout ce travail en donnant une deuxième subvention pour continuer le travail !!! je vous rappelle qu'avec Sylvain, nous sommes allés en Lettonie en février. La base de l'essaimage, qu'il soit en Lettonie ou ici chez nous (toutes les amap de la Dracénie sont des bébé de l'amap du Flayosquet), est ce binôme producteur consommateur. Il est le garant du concept tout comme l'humain est l'axe du concept. Ce parrainage de la Lettonie, pour moi, est une aventure extraordinaire, une découverte.
Hier je suis retourné dans mon champ de pêchers pour broyer l'engrais vert qui est tellement sec qui craque ! Je souhaite mettre mes nouvelles plate-bandes de fraises dans cette parcelle. Il est donc impératif que je commence à préparer. Les plants arrivent à la fin du mois et seront plantés en septembre. Pas question que je prenne du retard. On parle toujours des orages du 14 juillet et ceux du 15 août. Je compte sur eux pour ramollir le sol pour que je puisse travailler la terre. C'est une douleur immense d'entrer dans cette parcelle. Tout ces arbres qu'on a planté avec les amapiens en 2003, que j'ai dorloté, choyé, etc... tout ce travail, tous ces espoirs, tout anéanti par ces 5 mois d'eau stagnantes. Ça sent une odeur de fermentation. J'avais tout laissé à l'abandon depuis fin mai. La nature a repris son
espace et c'est rempli de toutes sortes d'insecte et quand j'arrive avec le tracteur et la machine qui broie tout (girobroyeur), toutes ces sauterelles se sauvent ! Alors les hirondelles m'accompagne dans une danse. Il faudra couper les arbres puis les arracher. Déchirement, émotion, acceptation, reconstruction c'est comme les fraises qui mettent tant de temps à produire parce que plantées plus tard, parce que je pouvais pas préparer le sol parce que je pouvais pas entrer dans la parcelle avec le tracteur.....
les choix de l'instant ont un impact direct sur le demain, sur ce que vous avez aux distrib !! et le plus petit des choix peu être fatal ou au contraire le p'tit plus qui fait qu'à l'arrivée c'est magique. Si j'avais fait le choix d'attendre que le terrain soit praticable pour planter les courges de la St-Jean ! Qui sait où
elles en seraient ? Et si j'avais fait celui de pas partir à l'aventure à cause de l'éventuel manque d'eau !
Eh ben mon choix des pêchers était alimenté par la grande sécheresse (2003) et le manque de disponibilité d'eau d'arrosage ! Pas par un hivers pluvieux ! Il y a le visible ! Qui se compte, se juge, se calcule, etc.... et l'invisible qui donne à la vie son mystère et son caractère. Merci d'être là pour sécher mes larmes, guérir mes plaies et donner cette magnifique énergie pour encore inventer et faire les
meilleurs choix. Bon été à vous, aux enfants, au soleil, aux récoltes.
Isabelle
2009-5 Mai, fais ce qu'il te plait !
Mai, fais ce qu'il te plaît !!!
L'urgence, elle est là et change tout le temps ! Je n'ai pas le temps de
me faire à l'une, qu'il faut passer à une autre ! L'urgence dépend du
temps, de l'atmosphère, de l'humeur. Le plus subtil et difficile est de
l'identifier, et de la prendre à bras le corps pour qu'elle disparaisse.
Pour identifier l'urgence, il est impératif de bien connaître sa culture,
les moyens techniques et humains à disposition et de garder un objectif stable !
Bref, au quotidien, ça veut dire que pour avoir des fraises dans une barquette le plus tôt possible en juin, il faut que les plants soient plantés avant une date précise. Pour qu'ils puissent être plantés, il faut que le terrain soit amendé, travaillé, que l'irrigation soit installée, que le paillage soit mis. Et tout ces postes ne peuvent pas être fait dans n'importe quelle situation. Cette année, il a été très difficile d'effectuer chacun d'eux dans des conditions acceptables. Pour cause : la pluie !!! à celle-là qu'on demandait tant et tant toutes ces dernières années, elle est arrivée et est restée.
Voilà, il est urgent de planter ces fraises à un certain moment et si je suis sur une autre urgence ! Alors ça s'emballe ! Et c'est là qu'il faut être absolument vigilant et bien mesurer les conséquences. Je dirais, en mai fais ce que tu peux du mieux que tu peux. Et en parlant de fraises, je suis très inquiète sur la
production de juin.
Les plantations se sont faites avec du retard (je n'arrivais pas à travailler le sol, c'était trop mouillé et je m'embourbais avec le tracteur) et j'ai bien peur que tout à coup je n'aie plus de fraises à récolter ! Et ça c'est très désagréable à vivre ! Quand y en a trop , je râle qu'on n'arrive plus à
faire le travail et qu'on passe beaucoup de temps à la récolte ! Et pis maintenant je râle parce que j'ai l'angoisse du 0 récolte !!! c'est vrai que si mes abricotiers n'avais pas péri de bactériose, on se ferait des abricots !! en rêve comme disent mes garçons et ça m'énerve. Mais c'est comme ça.
Le mois de mai représente sur ma ferme :
*483 heures de travail réparties entre Isabelle (244h), les Salariées (155h), mes Garçons (14h) et les amapiens lors des ateliers (70h)
*780kg de fraises
*2 km de plates-bandes comprenant 3000 plants de fraises et 3770 plants de légumes-fruits ! Enfin sij'oublie rien !
Et je ne sais plus combien de fils de clôture électrique et encore moins de lames de débrousailleuses !!!
Le mois de mai c'est aussi les jours qui s'allongent tellement qu'on peut commencer à 6h et finir à 21h et qu'il fait pas assez chaud pour qu'on pense à s'arrêter à midi !!! rassurez-vous tout à coup j'y ai pensé et c'est vraiment bon.
Le mois de mai c'est aussi la croissance extraordinaire de chaque tissu de plante ! Et avec ces pluies c'est magnifique. Mais c'est aussi les quelques grêlons du début du mois !
Enfin, il ne reste que les dernières rotations de melons et tomates à planter. Et il faut surveiller de près toutes ces herbes qui poussent entre les plate-bandes. Cette année nous aurons 4 variétés de melon charentais et 7 variétés de melon dit 'de garde'.
J'ai essayé d'échelonner les plantations pour que nous en ayons sur un plus longue période. Mais avec le melon, on sait jamais ce qu'il lui prend ! Tout à coup tout se rattrape et c'est l'orgie !
Je retrouve avec contentement les distributions et chacun de Vous. Je vous remercie de tous vos sourires et bonnes humeurs, de toutes vos présences à chacune de ces distributions. J'y arrive souvent fatiguée et j'y repars toujours avec le coeur rempli et les muscles ragaillardis ! Merci. Je voudrais saluer l'amap de
Vidauban qui se structure et qui accueille d'autre producteurs. Elle a trouvé un lieu de distribution (avant c'était dans mon garage) et c'est vraiment très sympa. Les distributions sont aussi un moment d'échanges entre les producteurs et je me rends compte que nous sommes tous dans la même galère ! Ce temps qui n'est pas assez souvent au top ! Trop chaud, trop froid, trop de vent, trop de pluie........
Le pic-nic cette année était en mai et ceux qui y ont participé on pu se rendre compte de ce qui se passe sur la ferme. C'était une très belle journée, et je remercie encore tout ceux qui l'ont permise. J'ai adoré l'accordéon du papa d'Annie et le rempotage des pastèques avec les enfants.
Mais !!! vous savez bien qu'il y a toujours un p'tit et parfois des gros nuages dans un si beau ciel ! C'est quand même pas facile ! Parce qu'il y a trop d'urgences certes ! Mais aussi parce que ce mois de mai a été l'obligation d'admettre mes responsabilités.
Je vous avais signalé cet excès d'eau dans la parcelle de pêchers, je pressentais un problème majeur. Ça s'est vérifié et j'ai du faire le deuil de ces espoirs jamais satisfaits. Heureusement que je devais courir aux autres urgences ! La déception a été noyée... oh vous aurez quelques pêches, de ci de là, cette saison, savourez-les bien parce qu'elles seront rares.
Pour les anciens, ça va pas changer grand chose. Pour les nouveaux, prenez bien la mesure de ces mots.
L'arrachage est programmé et la parcelle recevra les cultures de fraises et d'asperges. Des pêchers seront replanté sur le site du Rondin.
Beaucoup de travail en perspective, mais comme un espoir.
L'exploitation prend du corps et moi un peu d'assurance. Cette expérience douloureuse me renforce dans ma détermination à exercer ce métier et votre soutien collectif avec vos amap et individuel avec vos paiements me permet de « tenir » et de faire vivre ma terre. Vous avez pu constater que mes corbeilles ne sont pas trop vides et avec ce que je mets en culture, elles ne le seront pas. Mais malgré ma bonne
volonté, mon énergie et ma foi, nos corbeilles ne ressemblent toujours pas à ce que je voudrais. Mais elles ressemblent à ce que ma terre veut bien nous donner. Dans cette aventure je ne sais qui soutient qui ! Vous par mon intermédiaire ou la Terre par ce qu'elle nous offre ? Je ne sais toujours pas si c'est une utopie ! Ces 6 années passées sont bien une réalité.
Cette année , grâce à vous, j'ai le smic et ça aussi c'est bien vrai ! Même si c'est pas comme j'aurais voulu, j'admets que le travail fait a transformé mes terres. Je sais au fond de moi que c'est possible ! Il suffit de trouver le bon chemin!!!! et ne pas s'écrouler avant de l'avoir trouvé! De se donner les moyens de tenir, d'avancer, de construire. Et je sais que plus que jamais je suis prête d'y aller ! C'est mon chemin. Et j'ai cette chance inouïe que vous soyez là. Et ça c'est le plus beau cadeau.
Isabelle
L'urgence, elle est là et change tout le temps ! Je n'ai pas le temps de
me faire à l'une, qu'il faut passer à une autre ! L'urgence dépend du
temps, de l'atmosphère, de l'humeur. Le plus subtil et difficile est de
l'identifier, et de la prendre à bras le corps pour qu'elle disparaisse.
Pour identifier l'urgence, il est impératif de bien connaître sa culture,
les moyens techniques et humains à disposition et de garder un objectif stable !
Bref, au quotidien, ça veut dire que pour avoir des fraises dans une barquette le plus tôt possible en juin, il faut que les plants soient plantés avant une date précise. Pour qu'ils puissent être plantés, il faut que le terrain soit amendé, travaillé, que l'irrigation soit installée, que le paillage soit mis. Et tout ces postes ne peuvent pas être fait dans n'importe quelle situation. Cette année, il a été très difficile d'effectuer chacun d'eux dans des conditions acceptables. Pour cause : la pluie !!! à celle-là qu'on demandait tant et tant toutes ces dernières années, elle est arrivée et est restée.
Voilà, il est urgent de planter ces fraises à un certain moment et si je suis sur une autre urgence ! Alors ça s'emballe ! Et c'est là qu'il faut être absolument vigilant et bien mesurer les conséquences. Je dirais, en mai fais ce que tu peux du mieux que tu peux. Et en parlant de fraises, je suis très inquiète sur la
production de juin.
Les plantations se sont faites avec du retard (je n'arrivais pas à travailler le sol, c'était trop mouillé et je m'embourbais avec le tracteur) et j'ai bien peur que tout à coup je n'aie plus de fraises à récolter ! Et ça c'est très désagréable à vivre ! Quand y en a trop , je râle qu'on n'arrive plus à
faire le travail et qu'on passe beaucoup de temps à la récolte ! Et pis maintenant je râle parce que j'ai l'angoisse du 0 récolte !!! c'est vrai que si mes abricotiers n'avais pas péri de bactériose, on se ferait des abricots !! en rêve comme disent mes garçons et ça m'énerve. Mais c'est comme ça.
Le mois de mai représente sur ma ferme :
*483 heures de travail réparties entre Isabelle (244h), les Salariées (155h), mes Garçons (14h) et les amapiens lors des ateliers (70h)
*780kg de fraises
*2 km de plates-bandes comprenant 3000 plants de fraises et 3770 plants de légumes-fruits ! Enfin sij'oublie rien !
Et je ne sais plus combien de fils de clôture électrique et encore moins de lames de débrousailleuses !!!
Le mois de mai c'est aussi les jours qui s'allongent tellement qu'on peut commencer à 6h et finir à 21h et qu'il fait pas assez chaud pour qu'on pense à s'arrêter à midi !!! rassurez-vous tout à coup j'y ai pensé et c'est vraiment bon.
Le mois de mai c'est aussi la croissance extraordinaire de chaque tissu de plante ! Et avec ces pluies c'est magnifique. Mais c'est aussi les quelques grêlons du début du mois !
Enfin, il ne reste que les dernières rotations de melons et tomates à planter. Et il faut surveiller de près toutes ces herbes qui poussent entre les plate-bandes. Cette année nous aurons 4 variétés de melon charentais et 7 variétés de melon dit 'de garde'.
J'ai essayé d'échelonner les plantations pour que nous en ayons sur un plus longue période. Mais avec le melon, on sait jamais ce qu'il lui prend ! Tout à coup tout se rattrape et c'est l'orgie !
Je retrouve avec contentement les distributions et chacun de Vous. Je vous remercie de tous vos sourires et bonnes humeurs, de toutes vos présences à chacune de ces distributions. J'y arrive souvent fatiguée et j'y repars toujours avec le coeur rempli et les muscles ragaillardis ! Merci. Je voudrais saluer l'amap de
Vidauban qui se structure et qui accueille d'autre producteurs. Elle a trouvé un lieu de distribution (avant c'était dans mon garage) et c'est vraiment très sympa. Les distributions sont aussi un moment d'échanges entre les producteurs et je me rends compte que nous sommes tous dans la même galère ! Ce temps qui n'est pas assez souvent au top ! Trop chaud, trop froid, trop de vent, trop de pluie........
Le pic-nic cette année était en mai et ceux qui y ont participé on pu se rendre compte de ce qui se passe sur la ferme. C'était une très belle journée, et je remercie encore tout ceux qui l'ont permise. J'ai adoré l'accordéon du papa d'Annie et le rempotage des pastèques avec les enfants.
Mais !!! vous savez bien qu'il y a toujours un p'tit et parfois des gros nuages dans un si beau ciel ! C'est quand même pas facile ! Parce qu'il y a trop d'urgences certes ! Mais aussi parce que ce mois de mai a été l'obligation d'admettre mes responsabilités.
Je vous avais signalé cet excès d'eau dans la parcelle de pêchers, je pressentais un problème majeur. Ça s'est vérifié et j'ai du faire le deuil de ces espoirs jamais satisfaits. Heureusement que je devais courir aux autres urgences ! La déception a été noyée... oh vous aurez quelques pêches, de ci de là, cette saison, savourez-les bien parce qu'elles seront rares.
Pour les anciens, ça va pas changer grand chose. Pour les nouveaux, prenez bien la mesure de ces mots.
L'arrachage est programmé et la parcelle recevra les cultures de fraises et d'asperges. Des pêchers seront replanté sur le site du Rondin.
Beaucoup de travail en perspective, mais comme un espoir.
L'exploitation prend du corps et moi un peu d'assurance. Cette expérience douloureuse me renforce dans ma détermination à exercer ce métier et votre soutien collectif avec vos amap et individuel avec vos paiements me permet de « tenir » et de faire vivre ma terre. Vous avez pu constater que mes corbeilles ne sont pas trop vides et avec ce que je mets en culture, elles ne le seront pas. Mais malgré ma bonne
volonté, mon énergie et ma foi, nos corbeilles ne ressemblent toujours pas à ce que je voudrais. Mais elles ressemblent à ce que ma terre veut bien nous donner. Dans cette aventure je ne sais qui soutient qui ! Vous par mon intermédiaire ou la Terre par ce qu'elle nous offre ? Je ne sais toujours pas si c'est une utopie ! Ces 6 années passées sont bien une réalité.
Cette année , grâce à vous, j'ai le smic et ça aussi c'est bien vrai ! Même si c'est pas comme j'aurais voulu, j'admets que le travail fait a transformé mes terres. Je sais au fond de moi que c'est possible ! Il suffit de trouver le bon chemin!!!! et ne pas s'écrouler avant de l'avoir trouvé! De se donner les moyens de tenir, d'avancer, de construire. Et je sais que plus que jamais je suis prête d'y aller ! C'est mon chemin. Et j'ai cette chance inouïe que vous soyez là. Et ça c'est le plus beau cadeau.
Isabelle
2009-4 Et si c'etait le top !
Et si c'était le top !
28 avril 2009
Quelle belle journée ! Juste assez de vent pour sécher le déluge de ces derniers jours. Juste assez de chaleur pour pas nous accabler. Juste comme il faut de toutes parts. La plantation des tomates est bien enclenchée. L'installation du moteur au bord de la rivière s'est fait tranquillement ! Tous les raccords, les joints,les tuyaux étaient au rendez-vous. Le moteur, après quand même quelques hésitations s'est mis à ronronner, l'eau est arrivée au pied des plantations. Nous avons protégé du vent au mieux chaque plate bande, soit par un voile non tissé directement mis sur le sol et retenu par de la terre, soit nous avons attaché les plants aux grilles de palissage, soit nous avons fait un petit soutien avec des piquets et de la ficelle.
Bon si le vent se déchaîne, il y aura quand même de la casse ! Mais on a limité les dégâts.
Nous avons attaché les tomates sous tunnel chenille, mais dommage j'aurais bien voulu les garder encore un peu couvertes, mais il fallait choisir. Dimanche, avec la pluie diluvienne, il y avait un vent par rafales qui soulève les plastiques des petits tunnels. En catastrophe, j'ai bien essayé de tout consolider, mais rien à faire ! Du coup j'ai mis des petits tuteurs et j'ai attaché sous la pluie. Il y a eu quand même quelques pieds cassés. Nous avons terminé aujourd'hui !
Enfin Danièle s'en est chargée merveilleusement. C'était la seule participante à l'atelier. C'est pas facile ces ateliers à organiser, à gérer. En tous les cas je remercie tout ceux qui y sont venus, tous ceux qui se sont inscrits sur le tableau que Michel nous fait passer. Je vous invite à faire votre possible pour y participer. Le climat cette année ne nous fait pas de cadeaux. Les paysans ne savent plus comment s'y prendre. Pour ma part, je suis jamais tranquille ! Parfois je me réveille en sursaut !! « il pleut..... Je suis en retard dans les mises en cultures, dans les travaux pour les protéger, enfin de partout. Déjà que c'est bien la saison où j'arrive pas à suivre, mais cette année, il me faut à chaque instant réajuster le programme à cause du temps qui change !!!!!
Mais avec Stéphanie, qui travaillait déjà sur la ferme l'année passée et Isabella qui vient nous soutenir, on turbine à fond, dans la joie et c'est vraiment très agréable : ça tourne.
Et puis les fraises sont là. Stéphanie a fait sous la pluie, hier, la vraie première récolte.Livraisons jeudi 30 avril au flayosquet lundi 4 mai à draguignan et les arcs mardi 5 mai vidauban
Ça promet ! Un peu en retard par rapport aux saisons précédentes, mais après tant de sale temps, ça nous fait vraiment du bien. Les distributions reprennent et je sais combien ces fraises sont attendues. Et celles-là, vous pouvez y aller, elles poussent dans la terre de Peissonnel, elles resplendissent dans les éléments de ce bel endroit et elles sont dorlotées, choyées comme des princesses.
Ce sont les non remontantes (qui ne produisent qu'une fois au printemps) qui commencent avec Agathe, Ciflorette (qui remplace Gariguette), Mamie et cette année Galante et Angelina, puis ça sera les fraises remontantes (qui fleurissent jusqu'aux gels) avec votre tant aimée Mara des bois, puis Cirafine, Anaïs, Charlotte et j'ai récupéré des plants là-bas près de chez mes parents, la Wadenswill, mais y en a pas beaucoup. À vous de vous y retrouvez !!! si je peux séparer les variétés dans les récoltes, je vous en ferai part lors des distributions.
Mais quand même toute cette eau depuis décembre fait du tort à mes arbres. Certaines
parcelles ont du mal à évacuer. J'avais misé sur la gestion de l'eau avec une beau lac, pas sur le drainage !! faudra s'y mettre !!! jamais fini.
Mais du coup ça me pose des questions sur l'opportunité de telle ou telle culture. On y réfléchira ultérieurement ! L'heure est à l'action !
À ne pas oublier : le pic nic de ferme aura lieu le dimanche 17 mai sur le site de
Peissonnel. Je mets à disposition chaises et tables et feu pour grillades. Je ferai les présentations des cultures en cours de journée. Je me réjouis de vous y rencontrer.
Pour les anciens, vous verrez comme ça change ! Pour les nouveaux vous verrez
comme c'est !!!!!
à très bientôt
Isabelle
28 avril 2009
Quelle belle journée ! Juste assez de vent pour sécher le déluge de ces derniers jours. Juste assez de chaleur pour pas nous accabler. Juste comme il faut de toutes parts. La plantation des tomates est bien enclenchée. L'installation du moteur au bord de la rivière s'est fait tranquillement ! Tous les raccords, les joints,les tuyaux étaient au rendez-vous. Le moteur, après quand même quelques hésitations s'est mis à ronronner, l'eau est arrivée au pied des plantations. Nous avons protégé du vent au mieux chaque plate bande, soit par un voile non tissé directement mis sur le sol et retenu par de la terre, soit nous avons attaché les plants aux grilles de palissage, soit nous avons fait un petit soutien avec des piquets et de la ficelle.
Bon si le vent se déchaîne, il y aura quand même de la casse ! Mais on a limité les dégâts.
Nous avons attaché les tomates sous tunnel chenille, mais dommage j'aurais bien voulu les garder encore un peu couvertes, mais il fallait choisir. Dimanche, avec la pluie diluvienne, il y avait un vent par rafales qui soulève les plastiques des petits tunnels. En catastrophe, j'ai bien essayé de tout consolider, mais rien à faire ! Du coup j'ai mis des petits tuteurs et j'ai attaché sous la pluie. Il y a eu quand même quelques pieds cassés. Nous avons terminé aujourd'hui !
Enfin Danièle s'en est chargée merveilleusement. C'était la seule participante à l'atelier. C'est pas facile ces ateliers à organiser, à gérer. En tous les cas je remercie tout ceux qui y sont venus, tous ceux qui se sont inscrits sur le tableau que Michel nous fait passer. Je vous invite à faire votre possible pour y participer. Le climat cette année ne nous fait pas de cadeaux. Les paysans ne savent plus comment s'y prendre. Pour ma part, je suis jamais tranquille ! Parfois je me réveille en sursaut !! « il pleut..... Je suis en retard dans les mises en cultures, dans les travaux pour les protéger, enfin de partout. Déjà que c'est bien la saison où j'arrive pas à suivre, mais cette année, il me faut à chaque instant réajuster le programme à cause du temps qui change !!!!!
Mais avec Stéphanie, qui travaillait déjà sur la ferme l'année passée et Isabella qui vient nous soutenir, on turbine à fond, dans la joie et c'est vraiment très agréable : ça tourne.
Et puis les fraises sont là. Stéphanie a fait sous la pluie, hier, la vraie première récolte.Livraisons jeudi 30 avril au flayosquet lundi 4 mai à draguignan et les arcs mardi 5 mai vidauban
Ça promet ! Un peu en retard par rapport aux saisons précédentes, mais après tant de sale temps, ça nous fait vraiment du bien. Les distributions reprennent et je sais combien ces fraises sont attendues. Et celles-là, vous pouvez y aller, elles poussent dans la terre de Peissonnel, elles resplendissent dans les éléments de ce bel endroit et elles sont dorlotées, choyées comme des princesses.
Ce sont les non remontantes (qui ne produisent qu'une fois au printemps) qui commencent avec Agathe, Ciflorette (qui remplace Gariguette), Mamie et cette année Galante et Angelina, puis ça sera les fraises remontantes (qui fleurissent jusqu'aux gels) avec votre tant aimée Mara des bois, puis Cirafine, Anaïs, Charlotte et j'ai récupéré des plants là-bas près de chez mes parents, la Wadenswill, mais y en a pas beaucoup. À vous de vous y retrouvez !!! si je peux séparer les variétés dans les récoltes, je vous en ferai part lors des distributions.
Mais quand même toute cette eau depuis décembre fait du tort à mes arbres. Certaines
parcelles ont du mal à évacuer. J'avais misé sur la gestion de l'eau avec une beau lac, pas sur le drainage !! faudra s'y mettre !!! jamais fini.
Mais du coup ça me pose des questions sur l'opportunité de telle ou telle culture. On y réfléchira ultérieurement ! L'heure est à l'action !
À ne pas oublier : le pic nic de ferme aura lieu le dimanche 17 mai sur le site de
Peissonnel. Je mets à disposition chaises et tables et feu pour grillades. Je ferai les présentations des cultures en cours de journée. Je me réjouis de vous y rencontrer.
Pour les anciens, vous verrez comme ça change ! Pour les nouveaux vous verrez
comme c'est !!!!!
à très bientôt
Isabelle
2009-3 Jamais contente !
Jamais contente !
Et pourtant ! Je m'applique !
Nous avons eu une période de gel sur le week-end dernier. Des Amapiens sont venus, une nuit, m'aider à allumer les bougies. Ils ont pu se rendre conte de l'ambiance. Mais la difficulté majeure est de bien identifier le moment où il faut allumer : ni trop tôt parce que ça coûte cher, ni trop tard parce que …...... il faut aussi prévoir le temps d'allumage. Seule ça prend plus de temps, mais être à plusieurs demande encore plus de prévoyances.
Bref, je pense que j'ai allumé 2x de pas nécessaire et 2x où c'était judicieux.
J'ai aussi soutenu les arbres par des traitements d'argile et d'engrais organiques foliaires à base d'algues. Mais je reste en interrogation. La floraison est finie et je ne suis pas sûre que la nouaison, ou la pollinisation se soit passée d'une manière satisfaisante. Il y a des variétés qui me rassurent, mais d'autres qui m'inquiètent. Le vent magistral qui a suivi n'a rien arrangé.
Et ce vent a écrabouillé la serre de fraises que nous avions mis en place il y a 3 semaine.
Déjà que j'étais en retard pour la poser ! Mais bon les fraises dessous sont en pleine fleur et ne semblent pas avoir souffert des -4.5°C de lundi matin. Ouf, mais ça réactive pour moi l'utilité des tunnels ! Tant et tant de travail pour une récolte avancée de 15j ! bon c'est vrai que ça met la récolte à l'abri.
Mais jamais je suis tranquille ! Il y a une semaine c'était le gel puis le vent et ce matin la pluie !!!! oui, s'il pleut je peux pas entrer dans les terres avant quelques jours et justement j'avais commencé à préparer les sols à recevoir
mon compost !!! et puis je devais mettre trois plate bandes de paillage plastic !! mais avant je devais donner un p'tit coup de griffes avec le tracteur. Zut, ma nuit a été habitée par le bruit de la pluie sur mon velux.
Jamais tranquille ! Jamais contente !
Et puis ce vent a complètement arraché le plastic du si beau tunnel que nous avions monté l'autre jeudi pour accueillir la première rotation de tomates que j'avais déjà 15j de retard en plantation !!!
c'est ma faute ! Utilisant du matériel inadapté, je bricole, j'invente, je trafique, et …........des fois ça marche pas du tout. Au moins je sais que cette nouvelle idée a besoin d'amélioration!! mais ça nous fait pas des tomates !!! mais bon c'est peut-être encore une signe pour dire qu'on fait pas comme on veut et que d'avancer les cultures est aller vers des déséquilibres.
D'autres idées ont germées. Maintenant il est vraiment trop tard pour mettre ces tomates sous tunnel ! Je pense utiliser l'armature du tunnel qui est à peu près en bon état pour poser une ombrière que Giovani me donne (un paysan d'amap à côté d'Arles). Le problème majeur de mes serres est la surchauffe et l'ambiance très sèche qui y règne. Ce qui occasionne, pour les tomates, un manque de pollinisation et des attaques d'araignées. Je vais quand même planter les tomates, mais je vais poser un tout petit tunnel (chenillette) sur chacune des plates bandes, croiser
les doigts pour que le gel soit fini, que le vent nous laisse tranquille et si tout va bien nous aurons des tomates mijuin !!!! et si tout va mal ! Eh ben vous pourrez me consoler et rêver de tomates !!! vous les aurez en juillet !
Ce vent m'a rappelé à quel point ma ferme est dans la précarité dans ses structures. L'an passé, avec ces petits arceaux de tunnel qu'on m'avait donné, avec Lucien, nous avons bricolé un hangar. Super ! Enfin mon tracteur, mon matériel, ma palette d'argile, mes barquettes de fraises, mes cagettes, etc... sont à l'abri. Avec ce vent, j'ai bien cru que la bâche qui le couvre allait mettre à nu tout cette « amélioration ». à quoi ça tient ! Mais bon ça a tenu ! Mais c'est pas sûr que ça tienne la prochaine fois !
J'ai fait faire par un ami les plans d'une construction où il y aurait un hangar, un garage, un local de stockage, un local où préparer les distribution, un local de transformation, une serre verre pour les semis puis le séchage, des wc et douches, bref tout comme il faut. Pour poser le permis, il me faut une autorisation de défricher (à cause du changement de nature du sol). Un dossier conséquent et je l'ai toujours pas fait !!! alors c'est pas demain que je ne tremblerai plus devant la précarité des installations.
Mais en même temps la précarité coûte pas cher ! 150 euros pour couvrir le hangar, du temps, du fil de fer, des soudures.......
Saison qui débute avec des entourloupettes, des pirouettes, mais c'est vraiment rare que tout tombe pile poile ! Alors je dois faire avec ! Et pour m'y aider, il y a la force de ce concept. Depuis février vous signez les contrats 2009 et je
suis bientôt à la quantité prévue. Chacun de vous, au-delà du soutien financier (qui est tellement tranquillisant) me donne tellement d'amour. Alors même si les larmes montent, même si le découragement pointe, il y a une force en moi qui tient ! Au gel au vent ! C'est magique ! Merci !
Un de vous, Bernard de l'amap des Maures, m'a donné un beau petit fourgon : un nissan-vanette. Demain il passe au contrôle technique et il est super.
Je vous rappelle mon pic-nic de ferme le 17 mai. Il est fort possible qu'à cette occasion une délégation lettonne vienne voir comment ça se passe ce concept amap. Nous cherchons une personne ressource pour les traductions du letton ou russe au français. Les financement qu'a URGENCI pour ces échanges ne sont pas très conséquents. Il nous faut les compléter.
Et puis je voudrais féliciter tous les acteurs de cette semaine sans pesticides qui se termine. Vous êtes supers. Le colibri de Pierre Rabbi résonne en nous. Chaque acte, chaque choix donne la possibilité de l'espoir. Et ce qui nous rassemble est aussi ce besoin d'amour, cette force invisible qui nous invite à avancer, à créer, à donner, à recevoir.
Et pourtant ! Je m'applique !
Nous avons eu une période de gel sur le week-end dernier. Des Amapiens sont venus, une nuit, m'aider à allumer les bougies. Ils ont pu se rendre conte de l'ambiance. Mais la difficulté majeure est de bien identifier le moment où il faut allumer : ni trop tôt parce que ça coûte cher, ni trop tard parce que …...... il faut aussi prévoir le temps d'allumage. Seule ça prend plus de temps, mais être à plusieurs demande encore plus de prévoyances.
Bref, je pense que j'ai allumé 2x de pas nécessaire et 2x où c'était judicieux.
J'ai aussi soutenu les arbres par des traitements d'argile et d'engrais organiques foliaires à base d'algues. Mais je reste en interrogation. La floraison est finie et je ne suis pas sûre que la nouaison, ou la pollinisation se soit passée d'une manière satisfaisante. Il y a des variétés qui me rassurent, mais d'autres qui m'inquiètent. Le vent magistral qui a suivi n'a rien arrangé.
Et ce vent a écrabouillé la serre de fraises que nous avions mis en place il y a 3 semaine.
Déjà que j'étais en retard pour la poser ! Mais bon les fraises dessous sont en pleine fleur et ne semblent pas avoir souffert des -4.5°C de lundi matin. Ouf, mais ça réactive pour moi l'utilité des tunnels ! Tant et tant de travail pour une récolte avancée de 15j ! bon c'est vrai que ça met la récolte à l'abri.
Mais jamais je suis tranquille ! Il y a une semaine c'était le gel puis le vent et ce matin la pluie !!!! oui, s'il pleut je peux pas entrer dans les terres avant quelques jours et justement j'avais commencé à préparer les sols à recevoir
mon compost !!! et puis je devais mettre trois plate bandes de paillage plastic !! mais avant je devais donner un p'tit coup de griffes avec le tracteur. Zut, ma nuit a été habitée par le bruit de la pluie sur mon velux.
Jamais tranquille ! Jamais contente !
Et puis ce vent a complètement arraché le plastic du si beau tunnel que nous avions monté l'autre jeudi pour accueillir la première rotation de tomates que j'avais déjà 15j de retard en plantation !!!
c'est ma faute ! Utilisant du matériel inadapté, je bricole, j'invente, je trafique, et …........des fois ça marche pas du tout. Au moins je sais que cette nouvelle idée a besoin d'amélioration!! mais ça nous fait pas des tomates !!! mais bon c'est peut-être encore une signe pour dire qu'on fait pas comme on veut et que d'avancer les cultures est aller vers des déséquilibres.
D'autres idées ont germées. Maintenant il est vraiment trop tard pour mettre ces tomates sous tunnel ! Je pense utiliser l'armature du tunnel qui est à peu près en bon état pour poser une ombrière que Giovani me donne (un paysan d'amap à côté d'Arles). Le problème majeur de mes serres est la surchauffe et l'ambiance très sèche qui y règne. Ce qui occasionne, pour les tomates, un manque de pollinisation et des attaques d'araignées. Je vais quand même planter les tomates, mais je vais poser un tout petit tunnel (chenillette) sur chacune des plates bandes, croiser
les doigts pour que le gel soit fini, que le vent nous laisse tranquille et si tout va bien nous aurons des tomates mijuin !!!! et si tout va mal ! Eh ben vous pourrez me consoler et rêver de tomates !!! vous les aurez en juillet !
Ce vent m'a rappelé à quel point ma ferme est dans la précarité dans ses structures. L'an passé, avec ces petits arceaux de tunnel qu'on m'avait donné, avec Lucien, nous avons bricolé un hangar. Super ! Enfin mon tracteur, mon matériel, ma palette d'argile, mes barquettes de fraises, mes cagettes, etc... sont à l'abri. Avec ce vent, j'ai bien cru que la bâche qui le couvre allait mettre à nu tout cette « amélioration ». à quoi ça tient ! Mais bon ça a tenu ! Mais c'est pas sûr que ça tienne la prochaine fois !
J'ai fait faire par un ami les plans d'une construction où il y aurait un hangar, un garage, un local de stockage, un local où préparer les distribution, un local de transformation, une serre verre pour les semis puis le séchage, des wc et douches, bref tout comme il faut. Pour poser le permis, il me faut une autorisation de défricher (à cause du changement de nature du sol). Un dossier conséquent et je l'ai toujours pas fait !!! alors c'est pas demain que je ne tremblerai plus devant la précarité des installations.
Mais en même temps la précarité coûte pas cher ! 150 euros pour couvrir le hangar, du temps, du fil de fer, des soudures.......
Saison qui débute avec des entourloupettes, des pirouettes, mais c'est vraiment rare que tout tombe pile poile ! Alors je dois faire avec ! Et pour m'y aider, il y a la force de ce concept. Depuis février vous signez les contrats 2009 et je
suis bientôt à la quantité prévue. Chacun de vous, au-delà du soutien financier (qui est tellement tranquillisant) me donne tellement d'amour. Alors même si les larmes montent, même si le découragement pointe, il y a une force en moi qui tient ! Au gel au vent ! C'est magique ! Merci !
Un de vous, Bernard de l'amap des Maures, m'a donné un beau petit fourgon : un nissan-vanette. Demain il passe au contrôle technique et il est super.
Je vous rappelle mon pic-nic de ferme le 17 mai. Il est fort possible qu'à cette occasion une délégation lettonne vienne voir comment ça se passe ce concept amap. Nous cherchons une personne ressource pour les traductions du letton ou russe au français. Les financement qu'a URGENCI pour ces échanges ne sont pas très conséquents. Il nous faut les compléter.
Et puis je voudrais féliciter tous les acteurs de cette semaine sans pesticides qui se termine. Vous êtes supers. Le colibri de Pierre Rabbi résonne en nous. Chaque acte, chaque choix donne la possibilité de l'espoir. Et ce qui nous rassemble est aussi ce besoin d'amour, cette force invisible qui nous invite à avancer, à créer, à donner, à recevoir.
2009-2 C'est parti !
C'est parti !
Urgenci, association internationale crée en 2004 suite au premier colloque des AMAP à Aubagne a reçu des financements de la Fondation de France pour un programme d'essaimage du concept AMAP dans les pays de l'Est de l'Europe. Avec Sylvain de l'AMAP en Dracénie, nous sommes partis en Lettonie du 14 au 19 février! Nous avions préparé un diaporama et nous voilà, à trois reprises dans des séminaires, en train de raconter nos expériences AMAP...à suivre........nous ferons un diaporama de ces supers moments et nous vous le proposerons dans vos AMAP ou dans une rencontre inter-AMAP.
Urgenci donne aux paysans essaimeurs les moyens de se faire remplacer. J'en ai profité. Et avant de partir, j'avais mis d'aplomb la ferme. Avec Stéphanie, mon employée qui reprend du service, nous avons nettoyé les fraises.
Avec une équipe de l'association 'levez le soleil', nous avons planté tous les piquets pour les compléments de plantations de pommiers ainsi que les fil de fer pour les palissages.
Nous avons réparé la structure de la serre sur les fraises (qui avait été tout défoncé par le vent en juin 2008)
c'est prêt à être couvert.
Et surtout, avec mon fils Arthur, j'ai fait le premier traitement des pêchers à l'aide d'une lance et des tuyaux. Il était impossible de pénétrer dans le champ ! Encore tout inondé. Ce traitement, à base d'argile calcinée (sous le nom de Baraka), de cuivre et d'un terpène de pin est très important. Il prévient la cloque au débourrement et isole des premières attaques de pucerons.
Ma Maman est venue me remplacer à la maison et a dorloté mes enfants. Elle a aussi donné un sérieux coup d'éponge !!! quel bonheur de rentrer dans une maison toute proprounette !!!!(j'avais oublié !!) Aujourd'hui, après l'avoir raccompagné au train (ma Maman!), je me suis mis au travail!
Je me suis plantée au beau milieu d'une ligne de pêcher avec mon tracteur !!! vraiment c'est pas encore sec.
Une des actions qui tend à limiter les effets du gel, est de maintenir l'herbe bien rase dans le champ ! Ce que je voulais faire! Demain, mon copain paysan Hubert viendra me sortir !!!!
Les pêchers sont sur le point de fleurir, en tout cas certaines variétés. Deux palettes de bougies ont été livrées.
J'ai acheté (300€) cette caravane, pour être sur place aux moments critiques. Bon, reste à tout mettre en place. Il n'est pas annoncé de grands froids pour le moment. Et le temps est au top.
La signature des contrats suit son cours. Il y a des AMAP où ça se fait très rapidement et d'autres où ça trainasse. Je vous rappelle que si les anciens n'ont pas signé à la fin de février, on considère qu'ils ne renouvellent pas leur contrat et nous acceptons les nouveaux !!! alors c'est le dernier moment !!!!!
Le tableau des planning a embrouillé certains ! C'est les plages blanches qui matérialisent les possibilités !
Je n'ai pas encore répertorié vos propositions et donc je n'ai pas encore 'activé' les ateliers !
Je compte le faire rapidement. Vos choix seront au mieux satisfaits.
Cette semaine (9), je reçois les plants de fraises en racines nues, et 80 pommiers. Les fraises se mettent en mottes. À cause de toute cette pluie je n'ai pas pu préparer de plates-bandes pour en planter directement une partie. Mais si on arrive à sortir le tracteur demain, je pourrai en faire une !
La pépinière (semis et mise en motte des plants de légumes) est en bonne route ! Nous avons déjà fait 3 ou 4 ateliers.
Avez-vous entendu comme les oiseaux chantent? Avez-vous vu les p'tites fleurs qui pointent ?
Ça y est! Y a plus à rêvasser!
Mon Lucien est toujours au centre de rééducation fonctionnel (Renée Sabran) à Giens. Il va bien et a un moral d'acier. Mais son absence à la maison est parfois pesante.
Isabelle
Urgenci, association internationale crée en 2004 suite au premier colloque des AMAP à Aubagne a reçu des financements de la Fondation de France pour un programme d'essaimage du concept AMAP dans les pays de l'Est de l'Europe. Avec Sylvain de l'AMAP en Dracénie, nous sommes partis en Lettonie du 14 au 19 février! Nous avions préparé un diaporama et nous voilà, à trois reprises dans des séminaires, en train de raconter nos expériences AMAP...à suivre........nous ferons un diaporama de ces supers moments et nous vous le proposerons dans vos AMAP ou dans une rencontre inter-AMAP.
Urgenci donne aux paysans essaimeurs les moyens de se faire remplacer. J'en ai profité. Et avant de partir, j'avais mis d'aplomb la ferme. Avec Stéphanie, mon employée qui reprend du service, nous avons nettoyé les fraises.
Avec une équipe de l'association 'levez le soleil', nous avons planté tous les piquets pour les compléments de plantations de pommiers ainsi que les fil de fer pour les palissages.
Nous avons réparé la structure de la serre sur les fraises (qui avait été tout défoncé par le vent en juin 2008)
c'est prêt à être couvert.
Et surtout, avec mon fils Arthur, j'ai fait le premier traitement des pêchers à l'aide d'une lance et des tuyaux. Il était impossible de pénétrer dans le champ ! Encore tout inondé. Ce traitement, à base d'argile calcinée (sous le nom de Baraka), de cuivre et d'un terpène de pin est très important. Il prévient la cloque au débourrement et isole des premières attaques de pucerons.
Ma Maman est venue me remplacer à la maison et a dorloté mes enfants. Elle a aussi donné un sérieux coup d'éponge !!! quel bonheur de rentrer dans une maison toute proprounette !!!!(j'avais oublié !!) Aujourd'hui, après l'avoir raccompagné au train (ma Maman!), je me suis mis au travail!
Je me suis plantée au beau milieu d'une ligne de pêcher avec mon tracteur !!! vraiment c'est pas encore sec.
Une des actions qui tend à limiter les effets du gel, est de maintenir l'herbe bien rase dans le champ ! Ce que je voulais faire! Demain, mon copain paysan Hubert viendra me sortir !!!!
Les pêchers sont sur le point de fleurir, en tout cas certaines variétés. Deux palettes de bougies ont été livrées.
J'ai acheté (300€) cette caravane, pour être sur place aux moments critiques. Bon, reste à tout mettre en place. Il n'est pas annoncé de grands froids pour le moment. Et le temps est au top.
La signature des contrats suit son cours. Il y a des AMAP où ça se fait très rapidement et d'autres où ça trainasse. Je vous rappelle que si les anciens n'ont pas signé à la fin de février, on considère qu'ils ne renouvellent pas leur contrat et nous acceptons les nouveaux !!! alors c'est le dernier moment !!!!!
Le tableau des planning a embrouillé certains ! C'est les plages blanches qui matérialisent les possibilités !
Je n'ai pas encore répertorié vos propositions et donc je n'ai pas encore 'activé' les ateliers !
Je compte le faire rapidement. Vos choix seront au mieux satisfaits.
Cette semaine (9), je reçois les plants de fraises en racines nues, et 80 pommiers. Les fraises se mettent en mottes. À cause de toute cette pluie je n'ai pas pu préparer de plates-bandes pour en planter directement une partie. Mais si on arrive à sortir le tracteur demain, je pourrai en faire une !
La pépinière (semis et mise en motte des plants de légumes) est en bonne route ! Nous avons déjà fait 3 ou 4 ateliers.
Avez-vous entendu comme les oiseaux chantent? Avez-vous vu les p'tites fleurs qui pointent ?
Ça y est! Y a plus à rêvasser!
Mon Lucien est toujours au centre de rééducation fonctionnel (Renée Sabran) à Giens. Il va bien et a un moral d'acier. Mais son absence à la maison est parfois pesante.
Isabelle
2009- 1 Le choix
Le choix
La vie est rythmée par des cycles. Pour le quotidien c'est la journée et parfois même l'heure ! Pour les arbres c'est l'année ! Et pour nous c'est la saison.
Je souhaite de tout mon coeur que notre partenariat nous amène ouverture et bonheur. Je souhaite par dessous tout que nous sachions apporter du soin. Alors que notre saison 2009 regorge de saveurs, de couleurs, de découvertes. Qu'elle nous comble de juste ce qu'il faut pour que le soin puisse s'épanouir et s'accomplir dans la magie d'une "bonne pêche".
Le contrat de la saison 2009 se signera en février. Les "anciens" devront se décider ce mois de février et formaliser leur souhait, pour que les "nouveaux" puissent entrer dans ce partenariat.
Je vous rappelle que notre partenariat a débuté fin 2002, lorsque que le projet a pris forme. A chaque moment j'ai avancé avec votre soutien, votre participation, votre approbation. Il a fallu inventer, explorer, créer : d'autres façon d'entrer dans le monde agricole, de produire, de structurer, etc....
Sans vous, sans ce lien social, sans vos individualités, sans cette confiance, sans LE SOIN que vous avez donné à la formalisation de ce projet, les terres de Peissonnel seraient toujours en friches et je serais toujours à la recherche d'un emploi correspondant à mes qualifications......
Pour ma part, vous le savez, mais je me fait un grand plaisir de le redire, vous m'avez permis de créer cet espace magnifique de mes jardins et au-delà de tout vous m'avez donné cet énorme privilège d'exister dans ma totalité, vous avez laissé fleurir cette fleur qui germait depuis si longtemps au plus profond de moi.
Je vous en remercie tellement et j'en prends le plus grand soin. Avec elle ou par elle fleurissent les fleurs de mes enfants et elles sont encore plus épanouies. Merci, merci merci
Nous avons parcouru le plus émouvant ! La naissance. A ce jour, il nous faut aller vers l'accomplissement. Et comme souvent je vous en fais part, ça n'est pas facile. Je voudrait remercier le travail du groupe de gestion qui, cette année a voulu aller encore plus loin. C'est vrai que les différents bilans demandaient cette réflexion de fond. Il est ressorti deux éléments de force : le besoin de plus de moyens et d'un prix de contrat n'allant pas au-delà des possibilités des amapiens.
Il a été mis en priorité l'accès au smic net à la paysanne, une augmentation du salariat et une volonté de planifier les ateliers de découverte à la ferme. Ces moyens sont encore juste ce qu'il faut! Mais ils sont la base d'une pérennisation. Pour ma part j'en suis encore toute intimidée, mais tellement soulagée pour
entrer avec confiance dans cette saison 2009.
Cette saison, des bougies anti-gel seront au pied des arbres dès la fin février.
C'est le procédé connu et reconnu des arboriculteurs (et viticulteurs) le moins couteux en investissement immédiat. Même si j'ai essayé en mars 2008 d'aller dans les vergers lors des alertes gel pour comprendre comment réagir, il me faudra beaucoup de discernement et d'intuition pour gérer au mieux l'allumage et l'extinction de ces bougies. En effet elles n'ont que 12 heures de 'chauffe'. En 2007, j'aurais allumé trois jours et au quatrième ça aurait gelé! Mais en 2008, une nuit aurait suffi et il serait resté matière à allumer pour la saison suivante.
Donc c'est pas parce que les bougies sont là cette année que le gel n'a aucune prise sur la récolte!
Dans ce prix de contrat, il y a aussi les moyens pour une caisse isotherme et d'un véhicule d'occase bien sûr. Et puis aussi les moyens de continuer la plantation de pommiers, de créer l'unité de figuiers et commencer celle de framboisiers.
Pour construire le prévisionnel, je m'appuie sur les saisons précédentes et réajuste au mieux. L'espace entre l'indispensable et les marges de manoeuvre est très très faible. Je garde une place non négligeable à la débrouille et au "bricolage" qui ont le mérite d'avoir un coût très restreint ! Mais une réussite pas toujours à la hauteur des attentes. J'aime pouvoir réussir un travail, une action, avec les moyens du bord! Ça excite ma créativité et me réjouis quand ça marche !!! et la colonne dépense ne prend pas trop de cases!!! Mais à un moment donné ça suffit plus ! Il faut devenir plus "professionnel"!. Il existe des outils pour faire ces travaux si spécifiques, mais à quel prix et souvent pas trop polyvalents.
Nous avons chacun le choix d'être à la hauteur de nos responsabilités d'humain, de parents, d'habitants du bon côté de la planète.
« Je m'engage du plus intime de moi à faire le choix d'être votre cultiv'actrice et de prendre soin de notre terre nourricière. »
à noter et réserver : pic-nic de ferme le 17 mai 2009
Isabelle
La vie est rythmée par des cycles. Pour le quotidien c'est la journée et parfois même l'heure ! Pour les arbres c'est l'année ! Et pour nous c'est la saison.
Je souhaite de tout mon coeur que notre partenariat nous amène ouverture et bonheur. Je souhaite par dessous tout que nous sachions apporter du soin. Alors que notre saison 2009 regorge de saveurs, de couleurs, de découvertes. Qu'elle nous comble de juste ce qu'il faut pour que le soin puisse s'épanouir et s'accomplir dans la magie d'une "bonne pêche".
Le contrat de la saison 2009 se signera en février. Les "anciens" devront se décider ce mois de février et formaliser leur souhait, pour que les "nouveaux" puissent entrer dans ce partenariat.
Je vous rappelle que notre partenariat a débuté fin 2002, lorsque que le projet a pris forme. A chaque moment j'ai avancé avec votre soutien, votre participation, votre approbation. Il a fallu inventer, explorer, créer : d'autres façon d'entrer dans le monde agricole, de produire, de structurer, etc....
Sans vous, sans ce lien social, sans vos individualités, sans cette confiance, sans LE SOIN que vous avez donné à la formalisation de ce projet, les terres de Peissonnel seraient toujours en friches et je serais toujours à la recherche d'un emploi correspondant à mes qualifications......
Pour ma part, vous le savez, mais je me fait un grand plaisir de le redire, vous m'avez permis de créer cet espace magnifique de mes jardins et au-delà de tout vous m'avez donné cet énorme privilège d'exister dans ma totalité, vous avez laissé fleurir cette fleur qui germait depuis si longtemps au plus profond de moi.
Je vous en remercie tellement et j'en prends le plus grand soin. Avec elle ou par elle fleurissent les fleurs de mes enfants et elles sont encore plus épanouies. Merci, merci merci
Nous avons parcouru le plus émouvant ! La naissance. A ce jour, il nous faut aller vers l'accomplissement. Et comme souvent je vous en fais part, ça n'est pas facile. Je voudrait remercier le travail du groupe de gestion qui, cette année a voulu aller encore plus loin. C'est vrai que les différents bilans demandaient cette réflexion de fond. Il est ressorti deux éléments de force : le besoin de plus de moyens et d'un prix de contrat n'allant pas au-delà des possibilités des amapiens.
Il a été mis en priorité l'accès au smic net à la paysanne, une augmentation du salariat et une volonté de planifier les ateliers de découverte à la ferme. Ces moyens sont encore juste ce qu'il faut! Mais ils sont la base d'une pérennisation. Pour ma part j'en suis encore toute intimidée, mais tellement soulagée pour
entrer avec confiance dans cette saison 2009.
Cette saison, des bougies anti-gel seront au pied des arbres dès la fin février.
C'est le procédé connu et reconnu des arboriculteurs (et viticulteurs) le moins couteux en investissement immédiat. Même si j'ai essayé en mars 2008 d'aller dans les vergers lors des alertes gel pour comprendre comment réagir, il me faudra beaucoup de discernement et d'intuition pour gérer au mieux l'allumage et l'extinction de ces bougies. En effet elles n'ont que 12 heures de 'chauffe'. En 2007, j'aurais allumé trois jours et au quatrième ça aurait gelé! Mais en 2008, une nuit aurait suffi et il serait resté matière à allumer pour la saison suivante.
Donc c'est pas parce que les bougies sont là cette année que le gel n'a aucune prise sur la récolte!
Dans ce prix de contrat, il y a aussi les moyens pour une caisse isotherme et d'un véhicule d'occase bien sûr. Et puis aussi les moyens de continuer la plantation de pommiers, de créer l'unité de figuiers et commencer celle de framboisiers.
Pour construire le prévisionnel, je m'appuie sur les saisons précédentes et réajuste au mieux. L'espace entre l'indispensable et les marges de manoeuvre est très très faible. Je garde une place non négligeable à la débrouille et au "bricolage" qui ont le mérite d'avoir un coût très restreint ! Mais une réussite pas toujours à la hauteur des attentes. J'aime pouvoir réussir un travail, une action, avec les moyens du bord! Ça excite ma créativité et me réjouis quand ça marche !!! et la colonne dépense ne prend pas trop de cases!!! Mais à un moment donné ça suffit plus ! Il faut devenir plus "professionnel"!. Il existe des outils pour faire ces travaux si spécifiques, mais à quel prix et souvent pas trop polyvalents.
Nous avons chacun le choix d'être à la hauteur de nos responsabilités d'humain, de parents, d'habitants du bon côté de la planète.
« Je m'engage du plus intime de moi à faire le choix d'être votre cultiv'actrice et de prendre soin de notre terre nourricière. »
à noter et réserver : pic-nic de ferme le 17 mai 2009
Isabelle
Inscription à :
Articles (Atom)
